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vendredi 2 avril 2021

La brodeuse de Winchester (Tracy Chevalier)

007795252.jpgPrésentation de l'éditeur :

Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. «Femme excédentaire», voilà l’étiquette qu’elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d’amis. Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c’est au sein d’un cercle de brodeuses en apparence austère – fondé par la véritable Louisa Pesel – qu’elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d’amitié avec l’audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposé à lui dévoiler les coulisses. À la radio, on annonce l’arrivée d’un certain Hitler à la tête de l’Allemagne.

***

De Tracy Chevalier, je n'avais lu jusqu'à présent que La jeune fille à la perle qui ne m'avait guère plu. J'ai abordé La brodeuse de Winchester sans trop en attendre, et ma foi, j'ai plutôt aimé cette lecture.
Les reproches que j'avais émis à l'encontre de l'écriture de l'auteure dans La jeune fille à la perle sont valables aussi pour ce roman et je n'ai pas ressenti d'émotion à l'égard des personnages. Le style de l'auteure est assez froid et je ne suis pas parvenue à embarquer totalement dans l'histoire, restant toujours légèrement à distance (mais moins que dans La Jeune fille à la perle). Par contre, j'ai trouvé très intéressant toutes les scènes qui traitent de la broderie ou des sonneurs de cloches. Deux univers qui m'étaient inconnus et qui sont fascinants. Ce roman possède un je-ne-sais-quoi de contemplatif qui m'a rappelé d'une certaine manière - et bien que dans une culture totalement différente - l'atmosphère de La papeterie Tsubaki
Une lecture agréable, une jolie parenthèse.

Titre original : A Single Thread
Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff
La table ronde (Quai Voltaire), 349 pages, 2019 pour l'édition originale et 2020 pour l'édition française

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Existe aussi en ebook

mercredi 11 février 2015

La jeune fille à la perle (Tracy Chevalier)

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Il y a quelques semaines, j'ai vu l'adaptation cinématographique de ce roman et j'ai eu très envie de lire le livre. La plupart du temps, quand il est adapté sur grand écran, un roman reste meilleur que le film. En ce qui concerne La jeune fille à la perle, j'ai préféré le film, et de loin. 
Le grand paradoxe de ce bouquin, c'est que s'il se lit avec une étonnante facilité et que les pages se tournent très vite, il ne provoque aucune émotion, aucun sentiment. De la première à la dernière page, j'ai été une spectatrice passive, sans jamais rien ressentir, à part, parfois, de l'agacement.
Vous l'aurez compris, je ne suis pas de celles et ceux qui ont aimé ce roman car il ne m'a pas touchée et m'a même ennuyée.
Dans La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier raconte l'histoire fictive qui se cache derrière le fameux tableau du peintre néerlandais Johannes Vermeer. L'auteur a imaginé, en partant de ce portrait, ce qui aurait pu conduire Vermeer à le réaliser, en bâtissant une intrigue autour de cette oeuvre. Cette idée originale m'a séduite, mais c'est l'écriture et le déroulement du récit qui ne m'ont pas plu du tout. Les personnages m'ont paru totalement désincarnés et, jamais, au cours de ma lecture, je n'ai pu m'attacher à eux ni éprouver la moindre empathie à leur égard. Qui plus est, l'intrigue se révèle plate et sans saveur et il n'y a pas ou peu d'évolution dans l'histoire. A mon humble avis, ceci est dû à la froideur de l'écriture qui minimise l'aspect dramatique des événements contrairement à l'intention probablement voulue.
Il me restera de cette lecture un voyage dans l'univers du peintre Vermeer, la découverte de ses principaux tableaux et de sa vie. Ce ne fut pas inintéressant mais pas satisfaisant non plus, hélas.

Lecture commune avec Mara

Titre original : Girl with a pearl earring
Traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek
Folio, 313 pages, 1999 pour l'édition originale, 2000 pour la traduction française