Mot-clé - Tahereh Mafi

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vendredi 14 mars 2014

Ignite me (Tahereh Mafi)

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Ignite me, troisième et dernier tome de la série choc de Tahereh Mafi, porte bien son nom. En le lisant, vous ferez enfin connaissance avec la vraie Juliette et c'est tant mieux. Car, si la demoiselle se révèle tout aussi agaçante en ce début de roman que lors des précédents, elle finit par laisser de côté la pleurnicheuse égocentrée pour enfin s'ouvrir à son moi profond. On découvrira une fille forte qui sait (enfin) ce qu'elle veut et est prête à se battre pour l'obtenir. Le changement est assez radical mais finalement tout cela est assez logique et se tient. 
Je me demandais comment l'auteur allait conclure cette série et je suis plutôt satisfaite par cette fin même si on peut lui reprocher certaines maladresses. Tahereh Mafi a su maintenir mon intérêt grâce à cet univers si particulier et à ses personnages finement étudiés. J'aurais voulu une intrigue un peu plus solide néanmoins, mais je trouve que ce final n'est pas mauvais. 
J'ai aimé retrouver Kenji et Warner (ah, Warner...), j'ai apprécié que ladite série ne sombre pas dans le pathos. Peut-être quelques facilités dans la tournure des événements mais globalement c'est une série que je trouve convaincante et réussie même si l'idée génialissime du départ me semble sous-exploitée dans les tomes suivants. 
Tahereh Mafi est indéniablement un auteur à suivre.

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Lecture commune avec Mara

Format électronique, Harper Collins, 2014, 296 pages

vendredi 10 janvier 2014

Fracture me (Tahereh Mafi)

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Misère, j'étais censée publier ce billet en décembre et nous voilà déjà le 10 janvier !
Fracture me est un tome intermédiaire entre les tomes 2 et 3 et est consacré au personnage d'Adam. En réalité, le format est davantage celui d'une nouvelle que d'un roman et Fracture me n'est disponible qu'en ebook pour le moment, comme c'était le cas pour Destroy me.
En règle générale, je n'aime guère ce genre de tome intermédiaire que je qualifie de marketing le plus souvent. Mais comme j'aime beaucoup cette série et que ma copinaute Mara voulait découvrir ce texte dès sa sortie, ce fut l'occasion d'une courte lecture commune en soirée.
Si Adam n'a pas l'étoffe de Warner qui reste mon chouchou pour le moment, force est de reconnaître que Fracture me nous laisse apercevoir un aspect de sa personnalité que nous n'aurions pas perçu si nous en étions restés au regard que porte Juliette sur lui. Comme les tomes principaux sont racontés par elle, le lecteur découvre aussi l'histoire à travers ses yeux qui ne sont pas forcément des plus objectifs. Bref, Adam est un personnage plus complexe que l'on aurait pu le supposer et sans vouloir spoiler, je dirais que certaines révélations annoncent une suite pour le moins étonnante. 
J'ai pris plaisir à retrouver ces personnages et cet univers même si la mise en route a été laborieuse car ma mémoire me faisait cruellement défaut. En fait, il s'avère que Fracture me se déroule en parallèle de la fin du tome précédent.
Le troisième (et dernier ?) tome sortira en février prochain. Vite !

Le billet de Mara

Format électronique, Harper Collins, décembre 2013, 68 pages

mardi 26 février 2013

Unravel me (Tahereh Mafi)

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Comme le premier tome, Unravel me est écrit du point de vue de Juliette, l'héroïne. Nous la retrouvons en compagnie d'Adam, Kenji et James à Omega Point, l'organisation cachée sous terre qui abrite les dissidents du régime. 

Premier constat, et sans doute mon principal bémol concernant ce tome 2, Juliette est une pleurnicheuse, et j'aurais parfois aimé qu'elle fasse d'un peu plus d'empathie vis-à-vis de ses pairs. C'est une héroïne très égocentrée, ce qui s'explique et s'excuse en partie par son passé douloureux, mais se révèle agaçant à la longue.

Deuxième constat, la situation globale entre le reestablishment et Omega n'évolue pas beaucoup dans ce tome, l'histoire se concentre principalement sur les personnages. Ceci dit, cela ne m'a pas gênée.

Je n'ai pas non plus été gênée par l'éventuelle perspective d'un triangle amoureux entre Juliette, Warner et Adam compte tenu de la façon dont les choses sont amenées. On a ici affaire à trois personnages hors normes et il ne s'agit pas de simples relations amoureuses, l'intrigue va plus loin que cela.

Mais, curieusement, celui qui m'a marquée dans ce tome, ce n'est ni Warner ni Adam mais Kenji. Kenji qui m'avait déjà plu dans Shatter me avec sa bonhomie et son humour. Dans Unravel me, on découvre un autre pan de sa personnalité qui m'a énormément touchée, ce type est tout bonnement génial !

Globalement donc, un très bon deuxième tome et une fin des plus ouvertes qui ne donne pas vraiment d'indice sur la suite des événements.

"Yeah, bro." Kenji puts his utensils down. "You are moody. It's always "Shut up, Kenji." "Go to sleep, Kenji." "No one wants to see you naked, Kenji." When I know for a fact that there are thousands of people who would love to see me naked."

"Now I am trying," he says, "to give you a chance to fix things. I keep giving you apportunities to do things differently. To see past the sad little girl you used to be - the sad little girl you keep clinging to - and stand up for yourself. Stop crying. Stop sitting in the dark counting out all your individual feelings about how sad and lonely you are. Wake up," he says. "You're not the only one with daddy issues and severely screwed-up DNA. Youn can be whoever  the hell you want to be now. You're not with your shitty parents anymore. You're not in that shitty asylum, and you're no longer stuck being Warner's shitty little experiment. So make a choice," he says. "Make a choice and stop wasting everyone's time. Stop wasting your own time. Okay ?"

"On the darkest days you have to search for a spot of brightness, on the coldest days you have to seek out a spot of warmth ; on the bleakest days you have to keep your eyes onward and upward and on the saddest days you have to leave them open to let them cry. To then let them dry. To give them a chance to wash out the pain in order to see fresh and clear once again."

He spins around and he says, "I do not want your sympathy !"
"I wasn't trying to hurt you-"
"The truth," he says, "is a painful reminder of why I prefer to live among the lies."

Lecture commune avec Mara

Format électronique, Harper Collins, février 2013, 351 pages

samedi 23 février 2013

Destroy me (Tahereh Mafi)

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Livre intermédiaire entre le premier tome Shatter me et le deuxième tome Unravel me, Destroy me est un texte trop très court écrit du point de vue de Warner, le "méchant" héros du tome 1.
A la fin de Shatter me, on ne sait pas grand chose de ce personnage mystérieux et j'étais donc curieuse d'en découvrir davantage à son sujet. Destroy me n'a pas pour but de dévoiler tous ses secrets mais ce roman permet au moins d'éclaircir certaines zones d'ombres. 
J'ai adoré ce tome intermédiaire qui nous replonge d'emblée dans l'univers étrange de Shatter me. Les retrouvailles avec cette écriture si particulière sont plus que réussies, j'ai nettement préféré cette narration du point de vue de Warner qui se révèle étonnamment émouvant. Un personnage fascinant auquel il est difficile de ne pas s'attacher.
La question reste de savoir quel rôle il va jouer par la suite et quelles sont ses réelles motivations.

It's strange being in her head without being able to see her. I feel like she's here, right in front of me. I feel like I know her so intimately, so privately. I'm safe in the company of her thoughts ; I feel welcome, somehow. Understood. So much so that some days I manage to forget that she's the one who put this bullet hole in my arm.
I almost forget that she still hates me, despite how hard I've fallen for her.
And I've fallen.
So hard.
I've hit the ground. Gone right through it.
Never in my life have I felt this. Nothing like this. I've felt shame and cowardice, weakness and strenght. I've known terror and indifference, self-hate and general disgust. I've seen things that cannot be unseen. 
And yet I've known nothing like this terrible, horrible, paralyzing feeling. I feel crippled. Desperate and out of control. And it keeps getting worse. Every day I feel sick. Empty and somehow aching.
Love is a heartless bastard.
I'm driving myself insane.


Lecture commune avec Mara

Format électronique, Harper Collins, octobre 2012, 103 pages

lundi 16 janvier 2012

Shatter me (Tahereh Mafi)

Bonne pioche pour ce roman de dystopie déniché chez Clarabel !

Juliette a 17 ans. Elle n'a pas vu la lumière du jour depuis 264 jours. 264 jours enfermée dans un asile, seule dans sa cellule, sans voir ni parler à personne. Quelques années auparavant ses parents l'ont reniée parce qu'elle est une anomalie de la nature, un phénomène, un danger pour les autres, un monstre. Sa peau, son simple toucher est une arme mortelle. 
264 jours dans cette cellule où elle compte les objets, le temps qui passe. Puis un beau jour, comme cela, sans crier gare, on lui impose un compagnon de cellule, Adam. Un peu plus tard, voilà qu'on l'arrache à sa cellule pour l'emmener au devant de Warner, un jeune homme qui occupe un poste important au sein du reestablishment, l'entité qui fait office de gouvernement. Warner est dangereux et sournois, il veut faire de Juliette son arme personnelle et plus si affinité. Alors qu'on l'a rejetée depuis la plus tendre enfance, Juliette devient l'objet de désir de ce personnage inquiétant. 

L'atmosphère pesante et oppressante qui saisit le lecteur dès les premières pages est étonnamment bien rendue et ce qui est le plus remarquable dans ce roman c'est son écriture si particulière. Des mots barrés, des répétitions, de nombreuses métaphores, un style percutant qui m'a hypnotisée dès le départ. On est plongé d'emblée dans les pensées de Juliette et l'on découvre à travers son regard ce monde anéanti, où les oiseaux ne volent plus, où le ciel n'a plus la même couleur, où les hommes ne mangent plus à leur faim, où le reestablishment a droit de vie et de mort sur chaque être humain. Une réalité effrayante que l'on découvre petit-à-petit, sans trop savoir où l'on va ni ce qu'on va trouver.
Les personnages sont bien campés mais pas totalement développés non plus dans ce premier tome, laissant des zones d'ombres qui éveillent naturellement la curiosité. Warner est sans doute celui qui m'a le plus fascinée. Il est à la fois attirant et effrayant, cruel et sensuel et je me demande quel rôle il jouera par la suite. Le personnage de Kenji m'a beaucoup plu également dans un tout autre registre, il donne à l'histoire une touche d'humour et de légèreté bienvenue. Adam a du charme, c'est indéniable, mais à l'image de Juliette, on n'en sait pas encore beaucoup à son sujet.
L'histoire suit un rythme relativement lent mais à aucun moment je ne me suis ennuyée. Seule la toute dernière partie m'a déçue. ***ATTENTION SPOILERS*** Alors qu'on baigne dans un univers sombre et clos depuis les premières lignes du roman avec une tension grandissante, la fin m'a fait l'effet d'un mélange entre les 4 fantastiques et Xmen et le côté héros aux supers pouvoirs m'a gênée. Ce changement total d'univers ne m'a pas plu et j'ai trouvé cette fin peu crédible et trop vite expédiée. ***FIN DES SPOILERS***

Au bout du compte, j'ai trouvé ce premier roman réussi malgré mon bémol concernant la fin. Dommage, sans cela je n'étais pas loin du coup de coeur. Vivement la suite !

One word, two lips, three four five fingers form a fist.
One corner, two parents, three four five reasons to hide.
One child, two eyes, three four seventeen years of fear.
A broken broomstick, a pair of wile faces, angry whispers, locks on my door.

I'm oxygen and he's dying to breathe.



Lecture commune avec Cess, Evenusia et Mlle P. 

Harper Collins, 352 pages, novembre 2011