Je ressors dubitative de cette lecture. Dès les premières pages j'ai accroché au style et embarqué dans l'histoire avec l'impression que j'étais entrain de démarrer un roman qui allait se révéler un coup de coeur. Et puis, au fil des pages, le soufflé est retombé tout doucement, et mon intérêt avec. Pourtant j'avais envie d'aller au bout, j'attendais quelque chose, un évènement qui me surprenne, un retournement de situation... Rien n'est venu, l'histoire s'est déroulée tranquillement sans surprise et m'a laissé un goût de frustration.
Malgré cette déception, j'ai aimé plusieurs choses dans ce livre. D'abord l'idée de départ qui sort des sentiers battus, une vampire qui redevient humaine. La façon dont le roman démarre avec le sacrifice de celui qui est présenté d'entrée comme LE potentiel de l'histoire et dont on doit donc faire le deuil avant même de l'avoir connu, on se sent bousculé et forcément cela m'a plu. J'ai aimé aussi l'écriture de Rebecca Maizel et la structure narrative qu'elle choisit avec ces nombreux aller-retour entre présent et passé, toutes ces incursions dans la vie de vampire de Lenah. Lenah qui est la narratrice de l'histoire et nous fait découvrir à travers ses yeux sa perception du monde humain auquel elle s'éveille de nouveau. Une héroïne qui est ambiguë, partagée entre son désir de rédemption et ses instincts de tueuse, réminiscences de sa vie d'avant.
Une intrigue intéressante qui, malheureusement, n'a pas été développée jusqu'au bout à mon sens. La fin semble vouloir rattraper le manque d'action qui fait défaut depuis le début du roman et sur les dernières pages les choses se précipitent de façon maladroite. 
J'espérais mieux. 

Titre original : Infinite days
Traduit de l'anglais par Valérie Le Plouhinec
Albin Michel (Wiz), 456 pages, 2010 pour l'édition originale, 2011 pour la traduction française