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mardi 17 mars 2015

Carnage, constellation (Marcus Malte)

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Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas replongée dans l'écriture de Marcus Malte, pourtant l'un des auteurs contemporains français que je préfère.
Une fois encore, je suis un peu gênée par les étiquettes souvent mises par les éditeurs, car si ce roman est indiqué comme étant un policier, "roman noir" lui conviendrait sans doute mieux. 
C'est l'histoire de deux personnages, deux destins qui vont se croiser par hasard alors que rien n'aurait dû les faire se rencontrer. Césaria, née homme, est devenue femme à l'âge adulte. Après un passé douloureux dans la misère, elle décide de se prostituer pour gagner sa vie. C'est ainsi qu'un jour à une station service où elle offre son corps après le plein d'essence, elle fait la connaissance de Clovis. Sorti de prison il y a peu, ce dernier est décidé à se venger de celui qui l'y a fait plonger.
Une fois encore j'ai admiré la poésie de l'écriture et la noirceur de l'histoire, deux caractéristiques bien reconnaissables chez Marcus Malte. Carnage, constellation est à la fois l'histoire de l'amour avec un grand A, un récit improbable empli de violence et de sexe et une sorte de roman initiatique. Mélangez le tout et vous obtenez du 100% pur Marcus Malte, un texte sans concession, d'une virtuosité ensorcelante.
Superbe.

A force de remuer, l'enfant a réussi à dégager une partie de son museau. Son oeil gauche regarde par-dessus l'épaule de sa mère. Dans sa prunelle vierge se reflète le corps en lambeaux, comme une miniature ciselée sur une pastille d'ébène.

Folio policier, 264 pages, 2008 pour la présente édition

mardi 11 novembre 2014

Fannie et Freddie (Marcus Malte)

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Quand Marcus chouchou Malte sort un nouveau livre, il faut que je m'empresse de le lire (bon, ceci dit, il me reste encore quelques uns de ses titres à découvrir, je n'ai pas non plus tout lu dès parution).
Fannie et Freddie est un recueil de deux longues nouvelles (ou courts romans).
La première qui reprend le titre de l'ouvrage, Fannie et Freddie, est l'histoire d'une terrible vengeance. Fannie, alias Minerve, comme la surnomment ses collègues, se tient toujours bien droite. Cette raideur n'est en fait qu'un artifice pour dissimuler son oeil de verre, tout comme la mèche de cheveux qu'elle rabat sur son visage. Au début du récit, elle se prépare pour se rendre à un rendez-vous ; elle a revêtu un pull mauve décolleté qui met en valeur sa poitrine. Elle espère qu'il la trouvera jolie. Qui est ce "il", on l'ignore. Chapitre suivant, Fannie arrive dans un parking couvert en plein coeur de Manhattan. Elle s'y gare juste devant le véhicule qu'elle cherchait, un coupé Mercedes. A partir de là, changement d'ambiance, la noirceur prend le pas sur le reste et les mots tombent comme des couperets.
La seconde, qui s'intitule Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas se déroule sur la côte méditerranéenne. Depuis la mort de son meilleur ami vingt-sept ans auparavant alors qu'ils étaient adolescents, le narrateur cherche en vain à retrouver l'auteur de crime irrésolu. Pour ce faire, il a même  choisi d'exercer le métier de policier qui lui permettrait de rouvrir l'enquête.

Ces deux nouvelles qui se rejoignent sur le thème (l'impact de la société capitaliste sur les individus) sont toutefois bien différentes du point de vue du style. Fannie et Freddie est un texte glaçant, très noir, tandis que la seconde nouvelle recèle davantage d'humanité et de douceur.
J'ai aimé ces deux lectures mais, contre toute attente, j'ai préféré la seconde nouvelle et ai été moins séduite par celle mise en avant (Fannie et Freddie). La première nouvelle est texte engagé qui brosse un portrait peu reluisant du monde des banques et des agences de crédit en particulier. C'est un texte puissant, qui n'épargne rien au lecteur mais qui m'a fait l'effet d'une douche froide. La seconde en revanche, m'a semblé plus proche et m'a inspiré de l'empathie pour le personnage principal alors que je m'étais sentie en total retrait par rapport à ceux de Fannie et Freddie. En fin de compte, j'ai trouvé cette seconde nouvelle plus proche (peut-être à tort) de l'univers de l'auteur, du moins de celui auquel j'ai été habituée dans ses autres livres.

Un recueil qui démontre une fois de plus le talent de Marcus Malte, mais ne détrône pas mon préféré, Intérieur nord

Zulma, 157 pages, 2014

dimanche 25 mars 2012

La vague des albums #7

Sous ma couverture vit un ours blanc
Marcus Malte et Aurélie Guillerey
Sarbacane, 2012

Avouez qu'il y a longtemps que je n'ai pas parlé de ce cher Marcus dans ce salon et c'est un tort, je le confesse. Aujourd'hui c'est d'un album dont je veux faire l'éloge, le dernier né (un autre va sortir sous peu, mais je vous en reparlerai en temps et en heure) sous la plume de Marcus Malte donc, et avec les délicieux dessins d'Aurélie Guillerey.

L'histoire d'un ours polaire qui se cache sous la couverture d'une fillette. Ami réel ou imaginaire, ce compagnon a quitté la banquise où il avait trop froid (!) pour venir la retrouver. Dans la chambre de la petite fille les deux complices partagent des moments précieux faits de poésie et de rêve. Encore une fois je suis sous le charme de cette écriture et je découvre une illustratrice de talent qui met en scène des décors chaleureux et douillets.
Inutile de dire que je suis conquise ! Si vous avez un album à offrir ces jours-ci, ne cherchez plus, c'est celui-là !


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Star Wars - Les héros de la saga
Simon Beecroft
Nathan, 2012

J'aime la saga Star Wars mais je ne suis pas une fan absolue. Cependant, cet ouvrage m'ayant bien plu, j'avais envie de vous le présenter. Il faut savoir que mon grand matelot qui découvre depuis peu les premiers films traverse actuellement une Star Wars mania et nous avons donc testé ce guide en famille. Il s'agit d'un volume d'environ deux cents pages qui répertorie l'ensemble des héros de la saga à la manière d'une encyclopédie. Une page par personnage, avec des photos et du texte. Une présentation générale est complétée par des notes diverses concernant les origines du personnage, son camp d'appartenance, son espèce, sa taille, sa présence (ou non) dans les différents épisodes et les liens qu'il entretient avec d'autres héros. 

Une table des matières et un index facilitent les recherches. La lecture de ce livre se révèle ludique et passionnante pour les aficionados. Très pratique pour se retrouver dans le labyrinthe du récit et en identifier les protagonistes ou pour parfaire sa connaissance de la saga. Un ouvrage à recommander pour les jeunes et moins jeunes qui se sentent l'âme d'un Jedi !


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mardi 17 mai 2011

Le chat machin ~ Ô corbeau (Marcus Malte)

Encore un peu de Marcus Malte ?! 
Aujourd'hui c'est un billet 2 en 1 car je vous présente deux albums de mon auteur chouchou.

Commençons par le plus ancien, Le chat machin, paru il y a déjà quelques années. D'abord découvert en bibliothèque, je l'ai ensuite acheté pour moi (même si je le prête volontiers aux matelots !).
C'est l'histoire d'un chat abandonné qui se retrouve tout seul dans une ville qu'il ne connaît pas. Les gens l'ignorent, il n'a même pas de nom, on l'appelle le chat machin. Un jour, il pénètre par hasard dans un jardin qui est occupé par... un chien !
C'est avant tout le texte qui m'a séduite dans cet album. Un texte en vers qui chante presque aux oreilles, des mots qui coulent sous la langue, et un récit  touchant, émouvant. Un album aux couleurs vives sur l'amitié et la solidarité.

Extrait : 

Un chat de plus
La belle affaire !

Il y en a tant qu'on ne les compte plus
Des chats de rues
Des chats errants
Des traîne-misère
"Hors de ma vue!" disent les gens
Il y en a tant
Qu'on n'en veut plus

Ils n'ont plus rien ces vagabonds
Plus de famille plus de maison
Ils n'ont plus rien
Même plus de nom

Syros, 2009 pour la présente édition
Illustrations de Candice Hayat

* * *

A présent, Ô corbeau, dernier album en date de l'auteur, sorti il y a peu.  On retrouve le même duo Rémi Saillard/Marcus Malte que dans Le chapeau et le résultat est assez bluffant. La particularité de cet album, c'est que le texte n'est pas intégré aux illustrations, il apparaît sur des doubles pages à part sur fond de couleur. Les illustrations sont donc mises en exergue et le style de Rémi Saillard est saisissant. L'histoire est celle d'un corbeau qui ne sait pas chanter et rêve d'acquérir ce talent. Là encore, le texte prend des allures de poème et c'est un pur délice à lire. J'aurais presque envie de dire que c'est un album à réserver pour les adultes, ou au moins pour les lecteurs confirmés car son univers est particulier et peut-être moins compréhensible pour les plus jeunes. Pour ma part, je suis sous le charme encore une fois et j'ai aimé cette ambiance onirique qui flirte avec l'étrange.

Extrait :

La dame oiselle est d'une blancheur 
Immaculée
Sa grâce n'a d'égale
Que sa beauté

Et sa voix
Sa voix
Sa voix
Est à nulle autre pareille

C'est du miel 
Dans les oreilles
C'est du soleil 
Sur la peau
C'est du parfum
C'est du nectar
Dans les épinards
C'est la pluie qui cesse
C'est l'arc-en-ciel qui se déploie
Après l'averse

C'est tout ça
Et c'est bien plus
La voix de Paloma

Syros, 2011
Illustrations de Rémi Saillard

samedi 23 avril 2011

Il va venir (Marcus Malte)

Vous reprendrez bien un peu de Marcus Malte ?!
Me voici de retour avec un roman de jeunesse de la collection Souris noire chez Syros, une collection dédiée aux polars et recommandée à partir de 11 ans.

Il va venir est une histoire qui se déroule en huis clos sur un nombre réduit de pages. Une intrigue toute simple, presque pas de rebondissements ni d'action. Présenté comme cela, on pourrait penser que ce roman est ennuyeux, or il n'en est rien. Une fois encore, je rends hommage au talent de Monsieur Malte qui sait camper une atmosphère en quelques mots et plonger le lecteur dans son récit.
David est un jeune garçon qui vit en montagne dans une maison isolée en compagnie d'une vieille dame. Mamie, comme il l'appelle, perd depuis quelques temps la boule et attend le retour de son fils parti depuis trente ans... 
La situation dans laquelle vont se retrouver ces deux personnages est à la fois surréaliste et très concrète. A partir de presque rien, l'auteur bâtit une histoire qui devient rapidement pesante et effrayante. Cette impression est renforcée par la narration à la première personne. On suit le jeune héros en se demandant ce qui va bien pouvoir lui arriver et le climat - neige et grand froid - contribue à renforcer la tension omniprésente.

A recommander aux jeunes et moins jeunes, un roman sans prétention qui se laisse lire tout seul et fait froid dans le dos !


Syros (Souris noire), 102 pages, 2011 pour la présente édition (1ère édition en 2005)

vendredi 15 avril 2011

Le chapeau, Et c'est toujours la même histoire (Marcus Malte et Rémi Saillard)

Depuis quelques temps j'éprouve le besoin et l'envie de retrouver la plume de Marcus Malte aussi vous risquez de voir revenir régulièrement ce nom dans les jours à venir. Vous voilà prévenus !

Mercredi je vous présentais un de ses romans de jeunesse, aujourd'hui j'avais envie de vous parler de l'un de ses premiers albums de jeunesse, parce qu'il brille aussi dans ce registre. 

Dans Le chapeau, sa collaboration avec Rémi Saillard est une parfaite réussite et texte et dessin sont en totale harmonie

" C'est l'histoire
d'un chapeau qui s'envole
Parce que le vent est trop fort
Parce que le crâne est trop gros
Parce que le chapeau est trop petit "

Ce chapeau va donc voyager et c'est ce long périple que nous suivons, accompagnés par les superbes illustrations de Rémi Saillard qui font penser à l'art africain. La plume, poétique et espiègle à la fois rend cette lecture délicieuse pour l'adulte et amusante pour le jeune lecteur.

Un superbe album à offrir ou à s'offrir, pour petits et grands, sans retenue !
 



Syros, 2006

mercredi 13 avril 2011

Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage (Marcus Malte)

Les habitués de ce salon savent combien j'aime l'écriture de Marcus Malte. Aujourd'hui je vous propose de le découvrir dans un registre que je ne lui connaissais pas encore, le roman de jeunesse. La lecture de celui-ci est conseillée à partir de 10 ans.

Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage, c'est une phrase mnémotechnique pour se rappeler l'ordre des planètes dans le système solaire, en fonction de leur distance au soleil, de la plus proche à la plus éloignée. Mais c'est aussi l'histoire de Romain, un enfant passionné d'astronomie qui rencontre Alexia, une fillette au vocabulaire médical très développé. Ces deux-là ont fait connaissance à La maison des parents qui jouxte l'hôpital où sont soignés leurs frère et soeur atteints d'un cancer. Le principe de ces établissements est d'accueillir les familles qui vivent trop loin de l'hôpital pour pouvoir s'y rendre régulièrement et n'ont pas les moyens nécessaires pour se payer l'hôtel. Ainsi, les familles de Romain et Alexia se sont installées dans ce lieu pour pouvoir rester auprès de leurs jeunes malades.
Si le thème est grave, cette lecture, loin d'être pesante, est emplie de poésie et d'espoir. L'auteur parvient avec beaucoup de sensibilité à mettre en mots le quotidien de ces deux enfants qui ont déjà compris l'enjeu de cette chose terrible qui grignote peu à peu l'avenir de leurs proches. Pour autant, la vie continue et Romain et Alexia ont de toute façon décidé que leurs frère et soeur allaient guérir.
A La maison des parents, les adultes et les enfants se croisent, on y partage des moments de gaîté, mais aussi d'autres plus difficiles bien sûr.  Parfois l'angoisse reprend le dessus, la fatigue également. Tous ces instants sont racontés avec émotion et lucidité et avec un grand souci de réalisme. On y perçoit la détresse et la peine mais pas seulement, la solidarité est heureusement bien présente et adoucit ces jours pas toujours roses.
Un très beau roman sur la maladie... et la vie.

L'avis de Clarabel

Syros (Tempo), 114 pages

mardi 24 mars 2009

Le vrai con maltais (Marcus Malte)

Tellement séduite par sa plume, je me suis mis en tête de lire tous les ouvrages de ce cher Marcus qui se présenteraient à moi...
Celui-ci m'attendait sagement à la bibliothèque, un de ses premiers romans, un polar, ou plutôt un roman noir...

Petite note préliminaire, Le vrai con maltais fait partie de la collection et série Le poulpe qui met en scène les aventures de Gabriel Lecouvreur, alias Le poulpe. La particularité de cette série, c'est que chaque épisode est écrit par un auteur différent qui se doit de respecter un certains nombres de règles dans l'élaboration de son roman.

Pour présenter Le vrai con maltais, je laisse la parole à son auteur dont j'aime beaucoup l'introduction :

" Pas compliqué. C'est la vraie fausse histoire du vrai faux faucon. De Malte, évidemment. "

Le vrai con maltais est donc en quelque sorte construit à partir du roman policier Le faucon de Malte de Dashiell Hammett. Comme je n'avais pas lu ce dernier je suis donc allée chercher des informations à son sujet pour mieux comprendre de quoi il ressortait.
L'histoire est prenante, l'intrigue bien amenée et ce petit roman s'avale d'une traite avec beaucoup de plaisir. La plume de Marcus Malte qui n'en est alors qu'à ses débuts est déjà prometteuse, et lire ce polar m'a permis de voir l'évolution dans son écriture.

Un petit livre que je recommande pour une bonne heure de détente !

Baleine (collection Le poulpe) - 126 pages 

jeudi 19 février 2009

Toute la nuit devant nous (Marcus Malte)

Tellement emballée par Intérieur nord, j'ai eu envie de prolonger le plaisir et de lire encore Marcus Malte. Comme ce recueil était en évidence au rayon nouveautés de la bibliothèque, j'ai cédé à la tentation. Et j'ai bien fait !

Trois nouvelles composent ce recueil.
Dans la première, il est question de colonie de vacances, de la relation mystérieuse et étrange entre deux jeunes garçons, Mestrel et François.
Dans la deuxième, il s'agit de la réunion de quatre adolescents qui ont rendez-vous avec leur destin.
La dernière nouvelle nous conte l'histoire d'un jeune footballeur en herbe dans la région de Marseille.

S'il n'y avait pas eu cette dernière nouvelle que j'ai moins aimée que les précédentes, ce recueil aurait probablement été un coup de coeur.
Les deux premières nouvelles m'ont complètement hypnotisée. Pas seulement pour ce qu'elles racontent, mais aussi et surtout pour leur admirable écriture tout en finesse et en sensibilité. Marcus Malte parvient à transformer la noirceur en poésie et l'émotion nous submerge. Ces histoires qui sont si dures et abruptes deviennent belles. Il y a comme un voile de magie sur ces mots... les miens sont bien pauvres pour exprimer ce que j'ai ressenti avec cette lecture, mais je suis définitivement conquise par cette écriture.
En revanche, la troisième nouvelle ne m'a pas séduite comme les autres, même si l'on y reconnaît, là encore, le talent de l'auteur et sa capacité à se glisser dans la peau d'un personnage jusqu'à en adopter le langage et les pensées.

Assurément, je continuerai de lire cet auteur !

Les avis d'Amanda et Clarabel

Zulma - 125 pages

mercredi 18 février 2009

Intérieur nord (Marcus Malte)

L'écriture de Marcus Malte m'avait séduite dans Garden of love, et j'avais envie de poursuivre ma découverte de cet auteur. Maijo a exaucé mon voeu lors du Sexy men swap en m'offrant ce recueil.
Et bien décidément, il a un talent fou... moi qui ne suis pas spécialement fan de nouvelles, j'ai adoré celles-ci !

Des nouvelles extrêmement sombres, qui dépeignent la souffrance psychologique dans tous ses états. Chaque histoire nous met dans la peau d'un personnage, nous transporte dans son intimité. La douleur est parfois étouffante, et malgré tout on se surprend parfois à ressentir de la compassion pour ceux qui commettent le pire.

Un recueil magnifique, tout simplement !

Maijo, MERCI.

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