Prémonitions est une trilogie (Tome 1 : Etranges pouvoirs, Tome 2 : Possédés, Tome 3 : Passion) réunie ici en un ouvrage unique par l'éditeur Michel Lafon.

Le genre (roman fantastique), le thème (des adolescents aux pouvoirs supernaturels) et la superbe couverture m'avaient convaincue de lire ce livre. Or, autant annoncer la couleur dès le départ, j'ai été déçue par cette lecture.

L'histoire est celle d'une jeune fille, Kaitlyn, qui a le pouvoir de dessiner ce qui va se produire dans un futur plus ou moins proche. Ce "talent" et son apparence (une rousse flamboyante) ont fini par l'isoler au lycée où elle souffre de sa différence. Aussi, lorsque le Dr Zetes lui propose de rejoindre une école dédiée aux jeunes possédants des capacités extraordinaires, elle saisit sa chance...

Nous sommes donc en présence d'un scénario à la Harry Potter ou encore à la Xmen, avec des jeunes gens aux superpouvoirs (psychiques) qui étudient ensemble dans une école spécialisée. Kaitlyn intègre cette école mystérieuse et complète un groupe de quatre autres adolescents, trois garçons et une fille. D'emblée la jeune fille se sent à l'aise parmi ses nouveaux camarades. En revanche, ce qui cloche, ce sont les expériences qui sont menées au sein de l'école... Et puis il y aussi Gabriel, l'un des garçons du groupe, qui a une attitude étrange.

Bref, les éléments sont rapidement mis en place pour que l'aventure commence, et je dois dire que jusque là j'étais plutôt séduite.
Sauf que le soufflé est retombé aussi vite.
Finalement il ne se passe pas grand chose durant ces trois tomes, beaucoup de longueurs, des passages qui auraient mérité d'être écourtés, de l'action, certes, mais rien qui ne m'ait tenue en haleine.

C'est du côté de l'intrigue que le bât blesse
car l'histoire qui démarre de manière plutôt sympathique au départ, perd rapidement de son intérêt. Le méchant est une parfaite caricature du genre, les manifestations des pouvoirs psychiques frisent parfois le ridicule et quant au symbole de la puissance incarnée dans un éclat de cristal, j'avoue que j'ai eu du mal à adhérer à cette idée. De manière générale, ce qui m'a gênée dans cette lecture, c'est son côté peu crédible. Quand je dis crédible, je veux dire au sein du roman lui-même, et non pas en rapport avec la réalité. Quand je lis du fantastique, j'attends du livre qu'il m'embarque dans un tout autre univers, et si c'est bien écrit je suis prête à y croire, mais dans Prémonitions, la sauce ne prend pas, je n'ai pas été convaincue.

Dernière chose, il y a dans cette histoire le classique triangle amoureux que l'on retrouve souvent en littérature de jeunesse ces derniers temps. Or dans Prémonitions le fameux triangle est un vrai désastre, tellement mal amené et couru d'avance... Kaitlyn a à peine franchi les portes de l'école qu'elle tombe déjà amoureuse du premier garçon qu'elle rencontre... Les tourtereaux se déclarent rapidement leur flamme, et là encore, aucune émotion, ça déborde de guimauve et la relation entre les deux jeunes gens, loin de faire rêver, ennuie le lecteur. Ensuite il y a bien sûr le bad boy qui a un certain potentiel mais qui se retrouve noyé dans la masse des personnages et actions... 
Il y a quand-même un passage qui m'a plu et touchée, c'est la scène au cours de laquelle Gabriel communique en pensée avec Kaitlyn lorsque qu'elle est enfermée et coupée du monde. Malheureusement, c'est le seul moment du livre qui ait éveillé mon intérêt... c'était un peu tard.

En résumé, un roman qui se laisse lire mais qui m'a lassée à plusieurs reprises. S'il n'y avait eu le partenariat, je l'aurais probablement lâché avant la fin...


Elles l'ont lu aussi : Doriane, Edelwe, Chrestomanci.

Chez Celsmoon et Chrestomanci, une interview de l'auteur.


Lu dans le cadre d'un partenariat avec Livraddict.
Merci à l'éditeur Michel Lafon pour l'envoi de ce livre.


Titre original : The dark visions trilogy (The strange power, The possessed, The passion)
Traduit de l'américain par Isabelle  Saint-Martin
Michel Lafon, 618 pages, juin 2010 pour la traduction française, 1994 et 1995 pour la version originale