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vendredi 19 août 2011

L'enfant-satellite (Jeanne-A Debats)

Toujours dans la collection Mini Syros, un autre titre de Jeanne-A Debats que j'ai lu après L'envol du dragon, texte qui m'avait énormément touchée. D'ailleurs je n'ai pas fini de vous parler de cet auteur car deux autres de ses ouvrages m'attendent encore sagement dans ma PAL. 

Dans l'Envol du dragon, que j'avais pourtant classé dans la catégorie SFFF, l'histoire flirtait avec la science fiction sans vraiment appartenir au genre. En revanche ici, le doute n'est pas permis et il s'agit bel et bien d'un récit de science-fiction. L'histoire est celle de SkEye 001, un être plus ou moins humain issu de manipulations génétiques qui vit depuis sa naissance dans un satellite espion. Sa mission : observer l'ennemi et rapporter les activités louches. Un beau jour, une survivante rescapée par miracle d'une attaque apparaît sur l'écran. SkEye 001 observe la petite orpheline qui s'égare dans le désert...

Le moins que l'on puisse dire c'est que Jeanne-A Debats ne manque pas d'imagination. En une quarantaine de pages à peine, elle parvient à planter un décor qui prend vie dans l'inconscient du lecteur, et à immerger ce dernier dans une atmosphère étrange et prenante. L'histoire est oppressante, angoissante, mais une fois encore j'ai retrouvé toute la sensibilité de cette plume et sa poésie aussi. Un texte fort que je n'ai pas non plus confié à grand matelot (à la base j'avais acheté L'envol du dragon pour lui et puis je me suis ravisée, il me semble trop jeune pour comprendre cette histoire) car il me paraît trop compliqué pour lui. Tant pis, je mets de côté ces mini romans pour lui pour plus tard et en attendant c'est moi qui fais de belles découvertes.

Syros (Mini Syros Soon), 40 pages, 2010

mercredi 13 juillet 2011

L'envol du dragon (Jeanne-A Debats)

J'ai découvert la plume de Jeanne-A Debats avec sa novella La vieille anglaise et le continent que j'avais adorée. L'autre jour, le billet de Laure m'a interpellée et j'ai eu envie de découvrir ce texte pour la jeunesse. 

Valentin est un jeune garçon condamné à court terme par un cancer incurable. Pour oublier ses souffrances et sa maladie, il joue dès qu'il le peut à un jeu vidéo en ligne qui s'intitule WorldOfDragons. Lorsque Valentin joue, il n'est plus le malade qui a du mal à se mouvoir et s'alimenter, il devient Val6, un jeune dragon qui apprend à voler. Dans le jeu, il a rencontré Mentor7, un joueur expérimenté qui l'a pris sous son aile. 

Valentin passe ses jours couchés à attendre la fin de sa vie. Les médecins ont accepté de le laisser rentrer chez lui et une infirmière vient tous les jours l'aider à faire sa toilette et lui prodiguer des soins. Son père est occupé par l'écriture d'un roman auquel il travaille à l'étage supérieur, et le jeune garçon est donc relativement seul. La découverte du jeu vidéo va changer son quotidien et l'aider à oublier qu'il est condamné.
Voilà un texte qui traite d'un sujet grave dans un univers aux frontières de la science-fiction (pour jouer à WorldOfDragons il faut se faire implanter une puce dans la nuque qui permet ensuite d'incarner son personnage comme si on y était) et l'approche de l'auteur m'a totalement séduite. En quelques pages à peine le décor est planté, on connaît déjà l'issue de l'histoire, mais c'est la façon dont elle est racontée qui est incroyable. Sont alternés les passages où Valentin est offline, dans son lit, et ceux où il incarne Val6, le jeune dragon. 
La fin est absolument magnifique et ce texte m'a bouleversée. 

L'envol du dragon fait partie de la collection Mini Syros, des romans très courts (40 pages) au prix mini (2, 95 €). 

Syros (Mini Syros Soon), 40 pages, 2011

jeudi 23 avril 2009

La vieille anglaise et le continent (Jeanne-A Debats)

Autant certains livres peuvent me rendre prolixe, autant celui-ci me laisse muette. Il m'est bien difficile de m'exprimer sur cette lecture... D'abord parce qu'elle est atypique, ensuite parce que La vieille anglaise et le continent est un livre qui se vit, se ressent, plus qu'il ne se raconte.
Il y a une véritable poésie dans l'écriture de Jeanne-A Debats. Quel talent ! Etre capable d'ancrer le lecteur dans une histoire, qui, de prime abord, semble peu convaincante et tellement irréelle, et le faire ainsi voyager dans les profondeurs et vivre par procuration dans la peau d'un cachalot, c'est du grand art. Les mots résonnent encore en moi alors que j'ai tourné la dernière page de cette novella il y a déjà plusieurs jours. Un voyage magique qui m'a profondément touchée. Seul regret, que ce récit soit si court. J'aurais voulu rester plus longtemps dans cet univers, j'aurais aimé des développements, je ne voulais tout simplement pas refermer ce livre. Quand l'écriture se marie avec l'océan, voilà ce que ça donne, un petit bijou.

Les avis de Fashion (merci pour cette superbe découverte), Amanda, Coeurdechene et Brize

Lu dans le cadre du Prix Biblioblog 2009


Griffe d'encre (collection Novellas) - 77 pages