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Me voilà fort embêtée pour parler de ce roman car je ne saurais dire si je suis passée à côté, si j'ai manqué d'indulgence à son égard ou peut-être les deux à la fois...
Wells est considéré comme l'un des pères fondateurs de la science fiction actuelle et nombre de ses romans ont été reçus comme des chefs-d'oeuvre. C'est donc forte d'un a priori ultra positif que j'ai entamé cette lecture. Hélas, j'ai eu le sentiment que ce que je lisais ne collait pas avec la réputation de l'auteur et de son oeuvre. J'ai trouvé l'écriture remarquable (et la traduction, donc), mais pour le reste, mes attentes ont été déçues. 

L'histoire, pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, est celle d'un savant qui conçoit une machine à voyager dans le temps et qui va l'utiliser pour se rendre dans un futur fort éloigné, en l'an 802 701. Rendu à cette époque, il va y trouver une société divisée en deux groupes descendants des hommes, les Eloïs d'une part, les Morlocks de l'autre. Les premier sont de petits êtres androgynes simplets et pacifiques, les seconds des êtres albinos ressemblant à des singes qui vivent sous la terre et sont agressifs. Le narrateur de l'histoire est un gentleman et ami du savant, il va donc rapporter le fameux voyage de ce dernier dans le futur.

On a prêté à Wells pour ce roman des intentions politiques, entre autres l'expression de son point de vue socialiste, notamment à travers la description de cette société dégénérée qui serait le résultat d'un capitalisme porté à l'excès. J'avoue que pour ma part, j'ai trouvé le trait assez grossier et l'imagination bien décevante dans ce roman, j'aurais aimé au contraire davantage de réflexions sur l'évolution de la société et son devenir. Rappelons toutefois que ce roman a été écrit en 1895 et que c'est un précurseur du genre. Pour autant, je ne lui ai rien trouvé d'extraordinaire et cette lecture m'a semblé bien fade, malheureusement.

Par contre, je suis allée au théâtre en voir l'adaptation de Sydney Bernard que j'ai trouvé fabuleuse et je ne saurais que vous recommander de la voir à votre tour si elle passe dans votre région.
En voici la présentation :

Titre original : The time machine
Traduit de l'anglais par Henry D. Davray
Folio SF, 166 pages, 2012 pour la présente édition française