Dernier volet de la saga, ce cinquième tome, après un début un peu lent,  a tenu toutes ses promesses.

L'école est tombée aux mains des frères Estaffes qui traquent Mathieu pour s'emparer de son arbre doré. La communauté (élèves et professeurs) est sur le pied de guerre, il faut à présent défendre l'école au péril de sa vie.

Paradoxalement, alors que la tension est montée d'un cran, j'ai trouvé le début du roman un peu long. Je m'attendais à entrer dans le feu de l'action dès les premières lignes, or en réalité, le démarrage s'est fait tout en douceur. Du coup, les derniers chapitres sont haletants et la conclusion un peu vite expédiée à mon goût. C'est mon unique bémol concernant ce tome et la série en général, mais c'est un détail, croyez-moi, car la saga de Christophe Mauri est un vrai bijou.

Ce tome clôt à merveille une histoire qui m'a plu du début à la fin. Débutée dans un univers drôle et léger, elle s'achève de manière plus sombre. Son héros, Mathieu Hidalf, a changé depuis le premier tome, et ce changement m'a un peu fait penser à la saga Harry Potter. Sans faire de comparaison, car les deux histoires ne se ressemblent pas, mais simplement au niveau de leur évolution. Comme Harry, Mathieu est confronté à des situations de plus en plus complexes et dangereuses, et l'humour fait petit-à-petit place au sérieux et à l'action.

Maintenant que je l'ai terminée, je ne peux que recommander très chaudement cette superbe série qui figure désormais parmi mes préférées en littérature de jeunesse.

Gallimard jeunesse, 544  pages, 2014

Quand il est question de séries fantastiques pour la jeunesse, ce sont souvent des noms d'auteurs anglo-saxons qui sont cités. A juste titre, car il y en a de très bons. Mais côté français nous n'avons vraiment pas à rougir dans ce domaine, et il faudra désormais compter avec un nouveau nom, celui de Christophe Mauri. 

Retournement de situation inattendu pour notre héros préféré, le père de Mathieu Hidalf a décidé de le marier contre son gré à Marie-Marie du château Boisé. L'heure est grave et le jeune homme se réfugie dans l'école de l'élite avant la rentrée des élèves pour tenter d'échapper à cet odieux événement. Mais au sein de l'école, il se passe des choses étranges qui vont vite détourner Mathieu de son objectif premier.

Troisième tome de la géniale série Mathieu Hidalf, et encore un roman bourré de qualités. On sent une légère évolution par rapport aux deux premiers tomes ; un peu moins d'humour et une intrigue qui se complique, davantage de suspense. Rassurez-vous, Mathieu garde toutefois son caractère unique et le lecteur à encore droit à quelques scènes très drôles, mais le ton est globalement plus sérieux. L'histoire est truffée de rebondissements jusqu'à la fin, on se passionne pour ce qui arrive aux personnages et l'on imagine aisément que la suite nous réserve encore bien des secrets. Troisième rendez-vous plus que concluant, une lecture hautement appréciée par grand matelot et moi-même.

Gallimard jeunesse, 378  pages, 2012

Voilà une série jeunesse comme je les aime ! Habituellement, les romans destinés à cette tranche d'âge (9-12 ans) me tombent des mains, j'ai dû mal à y trouver un intérêt. Ce qui, me direz-vous, est somme toute bien normal étant donné que je ne suis pas le public cible. Il n'empêche. Mais, parfois, je tombe sur une pépite, et mon plaisir de lecture est alors aussi grand que celui d'un enfant de dix ans. Ce fut le cas avec ce premier tome de la série consacrée à Mathieu Hidalf, ce personnage haut en couleur. 
J'ai d'abord passé ce premier tome à grand matelot, pour voir. J'ai vu. Il était absorbé par son bouquin et l'a englouti en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. C'était un signe. Celui que c'était assurément un bon roman. Et alors, je l'ai lu à mon tour. Et j'ai aimé. Beaucoup.

Mathieu Hidalf, à l'image de son lectorat, a dix ans, lui aussi. Il est connu dans le royaume comme un trouble-fête de génie. Avouez que c'est peu commun. En général, un héros se démarque par sa force, son courage, etc. Mathieu Hidalf, lui, est réputé pour ses bêtises. Il a en particulier un don inné pour gâcher chaque année l'anniversaire du souverain. Cette année encore, il a comploté quelque chose, mais quoi ?
Ce début est plus que prometteur. C'est une saga aux nombreuses qualités, dont l'inventivité. Pas évident, à une époque où la littérature de jeunesse est prolifique, de trouver un univers original et une histoire qui tienne la route. C'est pourtant le cas de ce roman ingénieux, drôle et enlevé. J'ai ri et dévoré ces quelques pages avec gourmandise, retrouvant mon enfance... ou bien ne l'ai-je jamais vraiment quittée ?!

A ce jour, quatre tomes sont parus en format broché, et les deux premiers sont sortis en poche. 

Gallimard jeunesse (Folio Junior), 243 pages, 2013 pour la présente édition