LesMechants.JPGPrésentation de l'éditeur :

Jeannine a 85 ans passés. Elle aime : les bals musette, les costumes des patineuses artistiques et faire un six aux petits chevaux. Elle n'aime pas : le sucre sur le pamplemousse, les films d'horreur et les gens qui postillonnent. Le jour où on lui annonce que sa mémoire s'apprête à mettre les voiles, Jeannine est déterminée à ne pas se laisser faire. Alors elle fait des listes. Toutes sortes de listes. Et elle consigne dans un carnet tous les bonheurs qui ont marqué sa vie. Quand Julia, sa petite-fille, la rejoint en Provence, elle découvre ce que sa grand-mère n'a jamais osé raconter. L'histoire d'un secret, d'un mensonge. Entourée d'une bande de joyeux pensionnaires, Julia va tenter de faire la lumière sur les zones d'ombre du récit. Et s'il n'était pas trop tard pour réécrire le passé ?

Premier roman que je lis de l'auteure. N'ayant pas d'attente particulière, j'imaginais que Même les méchants rêvent d'amour était un livre léger à lire à la plage, du genre qui fait passer un bon moment mais s'oublie aussi vite la dernière page tournée. Alors certes, il n'est pas inoubliable, mais pour autant ce livre recèle une profondeur assez inattendue.
Deux éléments m'ont séduite en particulier dans cette lecture. D'une part la galerie de personnages attachants et bien campés, le sentiment d'appartenance à cette fine équipe en lisant ces pages. D'autre part et surtout, la finesse d'analyse et l'approche de l'auteure en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer. C'est un sujet difficile et pas évident à traiter, or Anne-Gaëlle Huon s'en sort avec les honneurs. On sent qu'elle a côtoyé une personne malade (ce roman est inspirée par l'histoire de sa grand-mère) et qu'elle s'exprime en connaissance de cause. Cet aspect m'a particulièrement touchée et j'aurais aimé découvrir ce livre avant.

Un beau récit émouvant.

Le livre de poche, 352 pages, 2020

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