9782211231008.jpgParfois, la lecture d'un livre tient à pas grand chose... j'ai sorti celui-ci de ma PAL simplement parce que c'était l'automne et qu'il y avait le mot "citrouilles" dans le titre !

Présentation de l'éditeur :

En apprenant qu’il entrait en cinquième au collège des Museaux, Elliot avait trouvé le nom de l’établissement plutôt marrant, il s’était même dit qu’il allait pouvoir y changer de vie, en finir avec ses ennuis. Tu parles ! Il risque de trouver le temps long ici. Il n’y a pas de réseau et pas de WiFi. Des profs complètement barges, des élèves nourris au quinoa qui trouvent normal d’apprendre l’estonien en LV1 ou de grimper aux arbres en EPS. Sans parler de cette fille au prénom bizarre, Péline, une grande rousse qui s’est mis en tête d’accueillir les nouveaux internes… Elle le poursuit ! Elliot a pourtant intérêt à s’en faire une alliée. Quelqu’un a fouillé sa chambre, et il sait bien ce qu’on y cherchait : un objet précieux qu’il a caché dans ses bagages, un souvenir de son ancienne vie…

Une fois n'est pas coutume, je débute mon billet avec les mots de l'éditeur car ils donnent le ton de ce roman atypique.
Dans un collège de la deuxième chance un peu particulier, le nombre des élèves va augmenter de manière significative avec l'arrivée pour cette nouvelle rentrée d'un groupe d'internes. Ces adolescents qui viennent de la ville ne sont pas très sensibles à l'aspect rural-zen de l'établissement et vont rapidement y mettre le bazar, bousculant les habitudes des externes. Dans le panel de personnages, on va suivre principalement celui d'Elliot qui cache un secret, et celui de Péline, une "ancienne" du collège. Autour de ces deux ados, se construit une intrigue qui ferait penser de prime abord à un roman policier. Mais très vite, on comprend que Laure Deslandes offre au lecteur un roman différent qui pioche dans plusieurs genres. Fantaisiste mais pas fantastique, avec du suspense mais pas policier, drôle mais pas totalement léger... L'auteur bouleverse les codes et après une entrée en matière quelque peu perturbante, j'ai plongé avec délice dans ces pages. 
Ça ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire en jeunesse jusqu'alors, on dirait un patchwork de plusieurs styles et histoires. Le collège des éplucheurs de citrouilles est unique et très plaisant à lire. C'est drôle, étrange, prenant.
Une belle découverte.

L'école des loisirs (Médium), 293 pages, 2017