Numilog_9782356410313_9782356416162.jpg

coupdecoeur.pngCela faisait déjà trois ans que j'avais terminé le premier tome de la série Millénium lorsque l'envie m'a soudain prise de me plonger dans la suite. Pourquoi si longtemps, cela reste un mystère d'autant que j'avais eu un coup de coeur pour Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Pour cette suite, j'ai opté pour les livres audio et j'ai écouté le premier tome avant de me lancer dans celui-ci histoire de me rafraîchir la mémoire.
Le premier tome peut se lire indépendamment des autres car il se termine sur une vraie fin. Celui-ci en revanche, est couplé avec le troisième tome et s'intéresse à une autre enquête que celle dont il est question dans le tome 1. 

Dans la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, l'histoire tourne autour de Lisbeth Salander qui devient le personnage central de la série. Un personnage Ô combien charismatique qui a certainement séduit plus d'un lecteur. Je n'ai pas peur d'affirmer qu'elle est sans doute l'une de mes héroïnes préférées de romans, voire ma préférée. Ce petit bout de femme confirme une fois de plus que l'apparence peut être trompeuse. Lisbeth est une hackeuse hors pair mais ce n'est pas son seul talent. Elle est aussi douée d'une mémoire photographique et dotée d'une intelligence supérieure qui la fait parfois passer pour quelqu'un au comportement autistique. Sa ténacité, sa morale (très personnelle) et son mordant complètent ce portrait et font d'elle un personnage complexe totalement unique et fascinant. 

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons un Mikael Blomkvist réhabilité qui s'apprête à lancer un numéro spécial de la revue Millénium consacré au trafic sexuel de jeunes filles de l'est. Cette enquête va par hasard placer dans une situation délicate certains hommes politiques suédois et la machine va vite s'enrayer. En quelques pages, on comprend que la vie de Lisbeth Salander est étroitement mêlée à toute l'affaire.

Difficile de vous donner mon humble avis sur ce roman sans énoncer des platitudes... Une série qui a fait partie des pionnières en matière de polars nordiques, une série qui est à l'origine de la création de la collection Actes noirs chez Actes sud, bref, on est face à une oeuvre qui n'est pas seulement devenue célèbre parce que son auteur est mort mais avant tout parce que celui-ci avait un immense talent.
C'est bien simple, tout dans ce deuxième tome est réussi !
Les personnages. J'ai parlé de Lisbeth Salander mais les autres sont aussi admirablement campés, qu'il s'agisse des principaux ou des secondaires. Au passage, on ne pourra évidemment s'empêcher d'établir un parallèle entre celui de Mikael Blomkvist et Stieg Larsson ; journaliste brillant et impliqué, acquis à certaines causes... 
L'intrigue. Elle est parfaitement ficelée et maîtrisée, mêlant étroitement les aspects politique, économique et la vie privée des différents protagonistes. 
L'écriture. Rythmée, alternant les points de vue, les scènes d'action et de réflexion, permettant au lecteur de faire des incursions dans le moi intime des personnages. 

Tous ces éléments font de La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette un excellent roman qui tient le lecteur en haleine et ne donne qu'une seule envie, se jeter sur la suite ! 

Texte intégral lu par Emmanuel Dekoninck
Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain
Audiolib, septembre 2008
Durée totale d'écoute : 20h50