Voilà un roman qui m'a énormément plu. Pourtant, je ne l'aurais probablement pas lu si je n'avais pas été influencée par les avis dithyrambiques qui ont fleuri sur la blogosphère à son sujet. Son thème, à savoir celui des séries TV, ne m'aurait pas attirée. Même la délicieuse couverture illustrée par Margaux Motin n'aurait su me convaincre d'y jeter un oeil. Mais je l'ai ouvert, pour voir. J'ai lu quelques lignes, impression mitigée. Puis la sauce a pris et je n'ai plus lâché mon bouquin. 

Premier roman de l'auteur qui est, nous dit-on, scénariste. Une vraie réussite. On sent que Thomas Raphaël sait de quoi il parle. A partir d'une histoire qui elle-même fait songer à un scénario de série TV, il offre au lecteur un aperçu de ce qui se passe dans les coulisses des séries, du côté de la production. Un univers qu'à l'instar de bon nombre de lecteurs je ne connaissais pas, et qui, contre toute attente, m'a fascinée. Contrairement à d'autres, j'ai peu ri lors de cette lecture et ne l'ai pas trouvée drôle. J'ai plutôt été prise d'empathie pour Sophie, cette héroïne qui se retrouve dans une situation des plus inconfortables et ne parvient pas à s'en dépêtrer. Là où la plupart des lecteurs y ont vu une lecture légère, j'ai trouvé en La vie commence à 20h10 un roman bien plus profond que celui auquel je m'attendais. Malgré les clichés et les situations loufoques, cet ouvrage porte un regard intéressant et pertinent sur la société.

Je tire mon chapeau à l'auteur pour ce livre qui m'a conquise alors que c'était loin d'être gagné au départ.

Les impressions de Clara

Une mini interview réalisée par Caroline : Le potentiel livresque de Thomas Raphaël

J'ai lu, 505 pages, 2012 pour la présente édition