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Deux ans que j'attendais la fin de cette série dont les débuts m'avaient tant enthousiasmée... Comme c'est souvent le cas lorsque je patiente depuis longtemps pour lire un livre, une fois que je l'ai entre les mains, je n'ose plus l'ouvrir. Peur d'être déçue, envie de faire durer le plaisir, de ne pas tourner la dernière page... Ce tome-ci je m'y suis donc plongée tardivement. Mais à un moment donné, il ne m'était plus possible d'attendre davantage.

Petite note préliminaire, depuis que j'ai lu les trois premiers tomes, la série a été rééditée dans un nouveau format qui compile en un volume les quatre récits qui composent chaque saison. Auparavant, le lecteur pouvait piocher au gré de ses envies n'importe lequel des volumes et les enchaîner dans l'ordre qui lui plaisait. Or, dans ce dernier opus, il est conseillé en préambule au lecteur de respecter l'ordre dans lequel sont présentées les histoires afin de ne pas en gâcher le suspense. Recommandation à suivre en effet car cette fois-ci, les récits suivent une logique bien précise et doivent se lire dans l'ordre établi.

Je l'annonce d'emblée, j'ai été conquise par cette fin même si elle m'a semblé trop courte et si j'aurais vraiment aimé pouvoir prolonger mon séjour auprès de Satya, Amos, Zik et Violette. Les séries ont tendance à me lasser quand elles sont trop longues, celle-ci me laisse comme un goût de trop peu. Ce que j'aime par dessus tout dans les Blue cerises, c'est cette écriture si vivante, si intime, ce phrasé tellement particulier qui fait qu'on se sent chez soi dans ces bouquins et que l'on ne veut plus en partir. Une véritable prouesse quand on songe que derrière ces récits se cachent quatre auteurs différents. Et pourtant, une fois encore, il y a une alchimie qui se crée et l'on passe d'un personnage à l'autre avec une fluidité étonnante, comme s'ils étaient les créations d'un auteur unique. 

Lune bleue, c'est le tome de clôture, celui qui apporte des réponses à toutes les questions soulevées précédemment. Enfin, on découvre le vrai visage d'Olivia, ce personnage mystérieux à l'origine de la formation des Blue cerises. Quel secret partagent les quatre adolescents depuis qu'elle est apparue dans leurs vies, et que s'est-il passé ce fameux été ? L'heure est aux révélations.
Mais plus encore que " l’énigme-Olivia ", ce qui m'a plu dans ce dernier tome à l'instar des autres, c'est le quotidien de nos compères, leurs coups de gueule, coups de blues, coups de coeur aussi. Et surtout leur complicité, leur amitié indéfectible. Rarement des personnages m'ont autant touchée et c'est avec une immense tristesse que je les ai quittés. 

La série des Blue cerises restera une de mes séries doudou, de celles que je relirai, juste pour le plaisir.

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Milan (Macadam), 246 pages, 2012