Le faire ou mourir (Claire-Lise Marguier)
dimanche 10 juin 2012
Il est rare que j'écrive un billet à chaud après une lecture. Le plus souvent, c'est par paresse que je laisse le temps filer avant de venir en parler dans ce salon.
Mais parfois, un livre me bouleverse tellement que c'en est viscéral, je dois au plus vite exprimer mes impressions. Au risque que cela paraisse si fade en comparaison du roman en question, mais tant pis, il faut que ça sorte.
Ce besoin viscéral d'écrire, d'exorciser les choses, on le ressent très fortement dans Le faire ou mourir. C'est un texte court mais terriblement dense. Pas de mise en page, les mots et les phrases se suivent à une vitesse folle, pas de chapitre, de saut de ligne. A l'image de son histoire, c'est un texte qui prend à la gorge, vous ôte le souffle et se fait toujours plus pressant au fil des pages. Impossible de le reposer, j'ai essayé pourtant à plusieurs reprises, pour reprendre ma respiration, m'extraire de ces mots violents et puis malgré moi j'y suis retournée, incapable de m'arrêter en cours de route. Jusqu'à la toute dernière phrase, j'ai lu en apnée, suffoquée par tant de douleur mais aussi de justesse dans l'écriture.
Ce roman, il m'a remuée jusqu'au tréfonds de l'âme, il m'a touchée d'une manière indicible.
Damien est un adolescent qui exprime son mal-être par des scarifications répétées. Il a grandi dans l'indifférence générale, familiale et scolaire, jusqu'à sa rencontre avec la bande de Samy. Il nous raconte comment, le jour de ses seize ans, il est arrivé à un point de non retour avec la nécessité absolue de faire un choix.
L'histoire se déroule sur quelques mois à peine et Damien nous embarque dans son quotidien, ses souffrances mais aussi ses moments de bonheur auxquels le lecteur s'accroche comme à une bouée dans un océan déchaîné. On devient sans le vouloir son confident et le témoin de ce qu'il vit, bon ou mauvais.
C'est un texte éprouvant mais sublime à côté duquel il ne faut pas passer.
Ils m'ont donné envie de le lire : Theoma, Clarabel, ICB, Clara
Et pour prolonger un peu plus longtemps la lecture, une interview de l'auteur réalisée par ICB.
Rouergue (doAdo), 102 pages, septembre 2011
Commentaires
c'est marrant je publie aussi aujourd'hui un billet qui ne pouvait pas attendre, il a doublé tout le monde ! je note ton titre sur ma LAL qui n'en finit plus
Raaah j'ai toujours lu des billets élogieux sur ce bouquin ! Bon ...
Encore un billet plus que positif pour ce livre ! Je le surligne encore et encore !!
Je le vois partout ce roman et apparemment il suscite la même émotion chez tous les lecteurs. Je le note donc encore une fois après ce superbe billet .
Ce livre est une claque !
Je suis heureux de voir que ce roman continue à faire de beaux dégâts chez ses lecteurs/trices. Un coup de poing et un coup de maître pour un premier roman remarquable.
J'attends avec impatience la sortie du prochain roman de C-L Marguier.
@Sandrine(SD49) : Parfois il y a des livres qui bousculent tout !
@Leiloona : Il faut le lire, vraiment.
@DeL : @somaja : Il ne faut plus surligner mais le lire !
@clara : En effet.
@In Cold Blog : Je suis encore remuée après cette lecture, j'y ai pensé toute la journée.
C'est en effet un excellent roman qui remue toutes nos émotions !
@Midola : Et qui ne laisse pas indemne, c'est certain.
J'avoue que tu en parles très bien et que tu donnes très envie mais bon le sujet ne m'attire guère...
Je le note quand même pour quand j'aurais envie de ce genre de commentaires...
Je l'ai déjà noté... mais tu me le fais souligner. Un tel coup de coeur, ça se partage...
Moi je ne vais pas le noter car je pense ne pas le lire. J'ai peur. Ou alors, cela sera pour plus tard.
Je me créais en ce moment un cocon tout doux. Envie de légèreté.
une lecture bouleversante pour moi aussi. je crois que ce livre ne peut pas laisser indifférent.
mon avis ici : http://boumabib.fr/2012/05/27/le-fa...
@Cess : Ah oui, note-le, tu ne le regretteras pas.
@Karine:) : Oui, c'est typiquement pour ce genre de livres que mon blog existe !
@Syl. : Note-le quand-même pour plus tard !
@bouma : Je pense en effet qu'on ne peut rester insensible à ce roman.
il me fait plaisir ce beau billet !
@Theoma : Tant mieux !
vu chez In Cold Blog !
@Lystig : Qui en parle très bien d'ailleurs !