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J'ai négligé trop longtemps ce salon, que les lecteurs m'en excusent, la reprise des programmes est imminente. 
Il me reste quelques tomes de la série des Bridgerton à vous présenter et par la suite, promis juré, je chroniquerai d'autres lectures, parce qu'il n'y a pas que la collection Aventures & Passions dans la vie (même si on aurait tendance à s'imaginer le contraire au vu de mes derniers billets !). Si, si.

Disons-le tout de go, ce tome 5 est celui que j'ai le moins aimé de la série. Il n'a pas le panache de ses prédécesseurs, son héros masculin manque cruellement d'attrait et l'intrigue est somme toute assez insipide. On est bien loin des premiers tomes consacrés aux frères Bridgerton et il faudra que le lecteur pardonne ce faux pas à l'auteur qui nous avait habitués à bien mieux.

Eloïse est donc le cinquième rejeton de la famille Bridgerton, famille dans laquelle, rappelons-le, les enfants sont baptisés par ordre alphabétique selon leur rang de naissance... Au moment où notre histoire commence, Eloïse est âgée de 28 ans et est  considérée comme une vieille fille, statut auquel elle s'est plus ou moins résignée jusqu'à ce que sa meilleure amie (du même âge) ait épousé son frère Colin. Ce mariage laisse entrevoir à la jeune femme la possibilité pour elle aussi de trouver l'amour... et un mari ! Or, il se trouve que, depuis quelques temps, elle entretient une relation épistolaire avec Sir Phillip, mari de sa cousine qui vient de mourir. Sir Philip est désemparé depuis la mort de son épouse et cherche une femme pour élever ses enfants et lui tenir chaud dans le lit conjugal (je n'invente rien, ce personnage est totalement dépourvu de romantisme, que voulez-vous !). Peut-être Mademoiselle Bridgerton ferait-elle l'affaire ? C'est ainsi que cette dernière va recevoir une demande en mariage au détour d'une lettre. Comme Eloïse est une aventurière dans l'âme, elle décide donc d'aller rencontrer Sir Phillip pour savoir s'il ferait un bon époux. Pragmatisme quand tu nous tiens... Bref, vous en conviendrez, rien de bien affriolant dans cette intrigue.

Eloïse, en tant que Bridgerton qui se respecte, n'est pas dénuée de charme, mais son compagnon est tellement fade qu'il l'éclipse totalement, malheureusement pas pour le plaisir du lecteur. Sir Phillip est le cliché du pauvre type inintéressant, en permanence planqué dans ses serres (il est passionné de botanique), fuyant ses enfants et les responsabilités qui vont avec. Du coup le pauvre père ne sait même pas que ses jumeaux sont maltraités par la gouvernante, un comble quand on pense qu'il vit sous le même toit. S'il n'est pas bon père, il ne s'avère hélas pas meilleur séducteur et la cour qu'il fait à Eloïse est juste pathétique. Qu'est-ce qu'elle lui trouve et pourquoi elle s'obstine à rester chez lui, cela reste un parfait mystère pour moi.

Vous l'aurez compris, un tome à oublier, heureusement c'est le seul qui soit mauvais dans la série !


Les billets des copines : Cess et Pimpi


Titre original : To Sir Phillip, with love
Traduit de l'américain par Arnaud du Rengal
J'ai lu (Aventures & Passions), 277 pages, 2003 pour l’édition originale, 2010 pour la traduction française