Déjà le sixième tome ! Mais comme ils sont courts et se lisent très (trop) vite, ça ne compte pas ! 
Dans ce nouvel opus, l'Association est dans de sales draps. Le grand chef Walter est aux abonnés absents, le Sphinx a disparu, il ne reste que Mademoiselle Rose pour parer aux urgences. Dans le même temps, Jasper s'est mouillé jusqu'au cou dans une sombre histoire avec un chamane et doit porter secours a un agent stagiaire, enfin plutôt une...

Où l'on apprend que Mademoiselle Rose nous cache des choses, que Jasper est toujours aussi intrépide et chanceux, que des méchants veulent la peau de Walter. 
Un nouveau tome dans la lignée des précédents, savamment dosé entre action, humour et réflexion. 

Erik L'Homme nous glisse de temps à autre quelques pensées à méditer.

On peut vivre sans penser à la mort. On peut aussi vivre en pensant à elle. 
Je ne dis pas être obsédé par elle, non. Mais simplement se rappeler qu'elle est là, pas loin. Juste à côté. Histoire de ne pas gaspiller sa vie.
C'est ce que j'ai choisi de faire. De toute façon, puisque la mort existe, c'est idiot de l'ignorer.
On a souvent le sentiment qu'on ne peut pas mourir. Parce qu'on imagine que la mort nous attend loin devant, tout au bout. Au bout de quoi ?
On se dit : je n'ai encore rien fait, ma vie est si vide, c'est impossible que tout s'arrête brusquement. Et bien si, c'est possible. Ce n'est pas parce qu'une vie est vide qu'elle ne peut pas être courte.

L'espace d'un instant, on s'interroge : est-ce Jasper qui parle ou l'auteur ? Un passage émouvant qui n'est pas sans rappeler certains évènements...

Heureusement, pour ne pas rester broyer du noir, il y a l'humour de Jasper.

Une excellente suite qui laisse présager de nouveaux rebondissements à venir et peut-être des révélations fracassantes, qui sait ?

Lu par Syl

Gallimard Jeunesse - Rageot éditeur, 206 pages, 2011