Je vous ai assez rabâché les oreilles l'année dernière avec Simone Elkeles, l'auteur des deux séries spéciales midinettes que j'ai adorées. Il y a eu d'abord Caleb qui m'a émue aux larmes, puis dans un registre plus léger, Alex, Carlos (mon chouchou !) et Luis. Quatre coups de coeur sur cinq romans, que voulez-vous, je me devais de découvrir la toute première série écrite par l'auteur.

Hélas, il me faut annoncer la couleur d'emblée, je n'ai pas du tout retrouvé l'émotion ressentie lors de mes précédentes lectures.
How to ruin a summer vacation est le premier tome d'une trilogie publiée (terminée donc !) entre 2006 et 2009. Première chose à signaler, cette série est destinée à un public à mon sens plus jeune que celui des séries que je viens de citer. On a donc affaire à une histoire plus légère et un peu moralisatrice. Pourtant, avec le thème de départ, il était possible d'aller vers un roman bien plus profond.

Amy est une jeune ado américaine âgée de 16 ans qui vit avec sa mère et rencontre son père une fois l'an, à l'occasion de ses anniversaires. Un été, ce père décide de l'emmener en Israël rencontrer toute la famille paternelle, en particulier sa grand-mère qui est gravement malade. Amy n'a jamais mis les pieds là-bas, et tout ce qu'elle imagine, c'est un pays d'arriérés où pleuvent les bombes. Elle n'a aucune envie de s'y rendre et encore moins d'y passer trois mois !
D'entrée de jeu, Amy adopte une attitude négative et se comporte comme la chieuse de service, refusant de participer à la vie quotidienne et s'opposant à tout ce qu'on lui propose. Pour autant, la jeune fille n'est pas désagréable et fait même preuve d'une autodérision et d'un humour qui m'ont bien fait rire. En revanche, là où le bât blesse, c'est au niveau de la vision tellement clichée d'Israël et de ses habitants. Rien n'est épargné au lecteur qui est confronté à une vision grotesque et exagérée des moeurs en Israël et de la religion juive. Bien sûr, l'auteur enfonce volontairement le clou pour montrer par la suite que la réalité est autre, mais l'équilibre du roman est précaire. Je n'ai pas adhéré à ce regard stupide sur une autre culture, absolument pas crédible de la part d'une héroïne qui est loin d'être sotte. Et puis surtout, ce qui m'a gênée (contrairement aux autres romans de l'auteur), c'est ce pseudo happy-end niais au possible qui arrive bien trop tôt, après un déroulement de l'histoire sentimentale en accéléré. Bref, pas de tension, pas de séduction, pas d'attente, la narration de cette romance est insipide ou presque et finalement il ne me reste de ce roman qu'un souvenir de lecture plaisant mais creux...

Lecture commune avec Cess qui a davantage aimé et Cora qui n'a pas de blog

Llewellyn Publications, 240 pages, 2006