C'est ça, de faire la maline... On dit aux copines : " Ca me tente bien une lecture commune ! ", on lit effectivement le bouquin et puis vient le moment du billet. Arg. Comment s'appelle le héros déjà ? Effort de concentration suprême... ah oui ! Maddox ! Et l'héroïne... Mmmm, trou noir... Faut que je consulte le livre, impossible de me le rappeler. Ca y est : Ashlyn ! 
Bref. C'est dire comme ce roman m'a marquée, hein ?! C'est terrifiant quand-même de lire un livre et de l'oublier aussitôt. Enfin moi ça me fait peur. Mais en même temps j'ai envie de dire que c'est proportionnel à l'intérêt que j'ai ressenti pendant ma lecture. Si j'oublie une lecture si vite c'est mauvais signe. 

Mais au juste, de quoi est-ce que ça parle ? Vous connaissez la série de La confrérie de la dague noire ? Et bien vous la transposez dans l'univers de la mythologie grecque et vous obtenez la série des Seigneurs de l'ombre. Il y a les dieux grecs bien sûr, mais malheureusement on ne les voit pas. Et puis il y a les guerriers. Des guerriers pas très futés (est-ce une lapalissade ?) qui ont eu la merveilleuse idée d'ouvrir Démoniaque, la fameuse boîte confiée à Pandore. Les démons s'échappent donc de ladite boîte et c'est la pagaille sur Terre. Les dieux en colère décident de punir les guerriers en leur imposant d'héberger dans leur corps les démons. Chacun le sien.
Maddox hérite de Passion, un démon assoiffé de sang qui le pousse à commettre des crimes et lui fait tuer contre son gré Pandore. Rien que ça. Du coup double fardeau pour Maddox qui se retrouve en plus condamné à revivre son crime en mourant tous les soirs de six coups d'épée. Il a donc des nuits agitées (mais non bande de coquins, ce n'est pas ce que vous croyez, ça ça vient après, il faut au moins attendre vingt pages) mais se réveille chaque matin frais comme une rose (enfin il sent un peu le brûlé (oui parce qu'il passe la nuit dans les flammes de l'enfer) mais après une bonne douche exit le parfum de cendres froides !). Quand je pense que parfois le matin j'ai du mal à me lever, je ne me plaindrai plus, promis !
Voilà donc présenté notre merveilleux héros. Quid de l'héroïne ? Ashlyn donc, une humaine peu banale puisqu'elle a la particularité d'entendre des voix. Pas n'importe lesquelles, non. Ce qu'elle entend, ce sont toutes les conversations ayant eu lieu à un endroit. Un calvaire. Heureusement (pour elle) cela ne va pas durer puisque sa rencontre fortuite avec Maddox va l'apaiser immédiatement. Avec lui, elle va connaître le silence (non, ce n'est pas parce qu'il n'a pas de conversation, mauvaises langues !), et puis le sexe aussi, ça va de soi. En même temps il faut s'y attendre quand on ouvre un Harlequin. Champion de l'amouuuuuuuuuur. Ou pas. 

Que dire de ce merveilleux - que dis-je sublime - roman d'amour ? Pas grand-chose.
J'ai fait le parallèle entre cette série et celle de La confrérie de la dague noire, mais la comparaisons s'arrête très vite car la première n'arrive pas à la cheville de la seconde. Ici les personnages ne sont pas du tout travaillés, on reste en surface et l'histoire se révèle ennuyeuse. La formation du couple Maddox Ashlyn m'a laissée de marbre, autant que leurs premiers ébats qui n'apportent aucune émotion. 
Au début, j'ai cru en un scénario intéressant mais je le suis lourdement trompée et il n'y a au final aucune intrigue, les évènements se superposent sans aucun suspense. Il y a bien des personnages sympathiques tout de même, comme Paris dont le démon le pousse à avoir une activité sexuelle débordante (!), une sorte d'ado mal grandi dans un corps de guerrier qui ne pense qu'aux femmes ou à sa Xbox. Malheureusement cela ne suffit pas à racheter le reste de l'histoire.

Voilà, vous l'aurez compris, ce livre ne révolutionnera pas le genre de la romance fantastique, on est dans du vrai Harlequin de bas de gamme. Dans le même style, on préférera (et de loin !) la série de Kresley Cole, Les ombres de la nuit, ou celle de Ward J. R., La confrérie de la dague noire, bien mieux écrites.
Inutile de préciser que je ne poursuivrai pas avec les tomes suivants, un seul m'a largement suffi !


Lecture commune avec Cess et Silverlining (lien dans la journée) 
L'avis bien plus positif d'Azilys

Titre original : The darkest knight
Traduit de l'américain par Barbara Versini
Harlequin (Best-sellers), 436 pages, 2008 pour la version originale, 2010 pour la version française