Rappelez-vous, en février dernier je tombais amoureuse de Martial, le marin qui jouait de l'accordéon.
J'attendais avec impatience de le retrouver et de découvrir la fin de cette merveilleuse histoire. 
J'ai ouvert le livre et il était là, le Martial ! Mais ce n'était plus le même homme, il avait changé. De drôle et fougueux il était devenu triste et et atone. Qu'est-ce qu'il m'a agacée à se morfondre ainsi, à pleurnicher sur lui-même ! J'avais envie de lui botter les fesses... où était passé le garçon courageux qui allait de l'avant ? Puis on est passé de l'autre côté de l'Atlantique, direction Paris pour retrouver Rose-Aimée. Allons bon, elle aussi n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis le départ de son amoureux. Mais bon sang, que n'agissaient-ils au lieu de pleurer leur amour perdu ?!
Heureusement, pour redonner un peu de piquant à l'histoire il y avait Fidelia et un nouveau personnage auquel je me suis de suite attachée, Bruce, l'irlandais qui aime la bagarre.

Puis au fil des pages, j'ai retrouvé toute l'intensité et l'émotion qui m'avaient séduite dans le premier tome, cette écriture qui vous prend et ne vous lâche plus, cet univers de fiction plus vrai que nature qui vous fait oublier tout le reste.
La dernière partie du roman est juste sublime avec son lot de douleurs et d'espérance, on est happé par le texte, on souffre pour les personnages et j'ai profondément aimé la direction choisie par l'auteur. Rose-Aimée et Martial ne forment pas un couple banal, et à leur image, il fallait que leur histoire sorte des sentiers battus.
Pari réussi pour Béatrice Bottet qui nous offre un second tome remarquable.


Lu en même temps que Cécile


Nouvel Angle, 512 pages, juin 2011