J'ai adoré Salicande, et j'ai donc enchaîné rapidement avec ce deuxième tome de la série Les éveilleurs. Malheureusement celui-ci m'a déçue et par moment l'ennui n'était pas bien loin, force est de le reconnaître... 
Nous avions laissé les jumeaux Jad et Claris en fâcheuse posture à la fin du premier tome et j'attendais donc naturellement une évolution de leur situation, que se soit en bien ou en mal. Or, il s'avère qu'un tome plus tard, il ne s'est rien passé, ou presque. L'ensemble des personnages évolue si l'on veut psychiquement parlant, mais du côté de l'action c'est le néant total. Ce que j'avais aimé dans Salicande, à savoir cet aspect contemplatif, l'installation des personnages et de la trame de l'histoire, m'a déplu dans Ailleurs. L'écriture est toujours aussi superbe et la lecture est véritablement délicieuse mais l'auteure est allée trop loin dans sa façon d'envisager le récit. Ce qui est ici raconté en 352 pages aurait pu l'être en 20 et le sentiment de frustration est total après cette lecture qui n'apporte quasiment rien par rapport au premier tome. A cette déception, il me faut ajouter que j'ai été dubitative à la lecture des chapitres consacrés à Jad, Ugh et les anges que j'ai trouvés à la fois dérangeants et à la limite du ridicule.
Malgré ces réserves quant à ce deuxième volet, j'ai cependant l'intention de donner une chance supplémentaire à l'auteur qui m'a tant séduite dans Salicande et je compte lire le tome suivant en espérant qu'il saura me reconquérir.
Il n'y a pas que du mauvais dans ce tome 2, j'ai toutefois pris du plaisir à déguster certains passages qui sont de toute beauté, mais cela n'a pas suffi à compenser le manque de substance dans le propos.
Je suis souvent déçue par les deuxièmes tomes des séries que je trouve parfois maladroits et moins bons que leurs frères. Ailleurs en est, hélas, l'illustration parfaite.

Hachette jeunesse, 352 pages, novembre 2010