C'est que j'allais oublier mes devoirs, je me suis engagée à vous proposer un écrit de ce cher Stefan par mois et j'allais oublier avril !

Je reviendrai bientôt aux essais, mais cette fois-ci encore j'ai préféré rester du côté de la fiction avec une très courte nouvelle dont le titre poétique m'a attirée....
Or, si l'on excepte la merveilleuse écriture de Zweig dont je ne me lasse décidément pas, il n'y a rien de poétique dans cette histoire tragique.
Dès les premières lignes, le décor est planté, on est dans les bas quartiers d'une petite ville portuaire, l'ambiance est mélancolique, étouffante.... Un homme fraîchement débarqué se retrouve là en transit et il va vivre une expérience étrange et éprouvante. Difficile d'en dire plus, d'autant que comme je le disais en préambule, cette nouvelle est très courte. 

Une structure un peu différente des autres nouvelles que j'ai lues jusqu'à présent de l'auteur. Pas de récit enchâssé, on plonge de suite dans le décor de l'histoire. La tension monte progressivement à peu près jusqu'à la moitié du texte, puis s'opère un changement de narrateur. Il est question d'amour comme souvent dans les textes de Zweig, et aussi de névrose, d'un homme en souffrance...

Une nouvelle qui n'aurait rien d'exceptionnel si elle n'était écrite par le grand maître. A chaque fois l'alchimie prend et je suis envoutée par ses mots. Rien à dire de plus.



Le livre de poche (collection La pochothèque)