product_9782075118880_244x0.jpgC'est le troisième roman de l'auteur que je lis après les géniaux Titan noir et Le royaume des cercueils suspendus.
Si La fille du monstre n'est pas un coup de cœur comme ce fut le cas des deux autres titres, une chose est sure, Florence Aubry est entrée au panthéon de mes auteurs préférés. 
Dans ce court texte, elle traite une fois encore un sujet difficile. Depuis la tentative de suicide ratée de son père, le monde de Tess a basculé. Comment vivre auprès d'un parent qui n'a pas trouvé la force de vivre, qui reste défiguré à tout jamais ? Très vite, car les enfants ne sont pas des anges, Tess devient "la fille du monstre" et n'assume plus la présence de son père.
Avec pudeur, Florence Aubry nous plonge dans l'intimité de cette jeune fille qui tente de surmonter l'horreur, la tragédie familiale. Le ton est juste et l'on ressent de l'empathie pour Tess mais aussi pour son père. Tess qui passe par tout un panel d'émotions, qui en veut à son père, se montre parfois odieuse avec lui. Pour autant, on comprend ses réactions même si l'on est pris de pitié pour son père.
Un sujet douloureux traité avec brio, un roman qui claque.

Gallimard Jeunesse (Scripto), 192 pages, 2019

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(existe aussi en ebook)