9782265115620FS.gifJ'ai enfin lu le dernier né de mon auteur chouchou ! Il était temps, surtout que j'avais noté ce titre avant même qu'il paraisse !
Ce qui est bien avec Jean-Claude Mourlevat, c'est que je sais que c'est une valeur sure, et que quoiqu'il écrive, je ne serai pas déçue. Et cette fois-ci, en prime, je suis passée près du coup de cœur.

Je mets de suite en garde le lecteur qui serait, comme je l'ai été, induit en erreur par la quatrième de couverture... Il s'agit certes, d'une histoire de retrouvailles, mais surtout et avant tout d'une histoire de jeunesse et d'amitiés, de rencontres. Je m'explique : le texte de présentation laisse entendre que le cœur du roman est construit autour des retrouvailles, or en réalité, cette partie ne représente que le dernier quart du livre. Le reste, ou plutôt ce qui précède, est consacré à l'enfance puis l'adolescence du narrateur. A travers ses yeux, on assiste à sa rencontre avec les quatre autres protagonistes et au bout de chemin qu'ils ont parcouru ensemble, jusqu'à s'être perdus de vue. Alors voilà, vous allez dire que ce que je précise n'est pas important, mais pour moi, oui. Je m'attendais à un récit qui se focalise sur des retrouvailles, qui plus est sur l'île de Ouessant, or nous n'avons qu'un bref aperçu desdites retrouvailles et le décor importe peu en fin de compte. Cela ne veut pas dire que le roman est mal construit ou m'a déçue, mais simplement que parfois on a des attentes induites par les présentations des éditeurs qui sont à côté de la plaque.

Ceci étant, même si je m'attendais à lire autre chose, j'ai adoré ce roman. Il est empreint encore une fois de toute la sensibilité dont Mourlevat sait faire preuve. J'aime énormément sa façon de percevoir le monde, de dépeindre ses personnages. C'est drôle et triste à la fois, émouvant, beau. Il a une capacité à m'attirer dans ses filets et à me faire oublier le monde qui m'entoure en l'espace de quelques lignes, et j'adore ça. Lire Mourlevat pour moi, c'est comme retrouver un ami intime, rentrer chez moi, dans un univers où je me sens bien.
Et pour terminer ce billet sur une note futile, j'adore l'illustration de la jaquette, mais la couverture en-dessous est laide, quel dommage !

Fleuve Editions, 217 pages, 2016