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L'élite est la suite de La sélection, roman qui ne m'avait pas transcendée, c'est le moins que je puisse en dire. Je ne me suis donc pas précipitée pour lire la suite, mais comme je suis curieuse et que le hasard a placé le deuxième tome sur ma route lors de mon dernier passage à la bibliothèque, je l'ai emprunté.
Bon, pas d'agréable surprise avec ce tome malheureusement, mais cette lecture m'a tout de même laissée perplexe. Comment un roman dont autant de défauts m'agacent (et, croyez-moi, "agacer" est un doux euphémisme de ce que j'ai pu ressentir) parvient-il malgré tout à captiver mon attention ? Il m'arrive bien souvent d'abandonner un roman en cours de route lorsque ce que je lis ne me plaît pas du tout, je n'ai pas d'état d'âme de ce point de vue là. Et pourtant j'ai terminé L'élite. Pourquoi, cela reste un mystère...
Bref, revenons-en au bouquin. Dans ce deuxième tome, America fait partie du dernier bataillon de la sélection, un jeu sordide de télé-réalité dont le but est de trouver une épouse au prince Maxon. Il reste donc six candidates parmi les trente-cinq du départ et il semble que la préférée de Maxon soit notre héroïne. Enfin ça, c'est ce que le lecteur pense au début, pendant ... cinq lignes.
Après ? Difficile de dire... Maxon aime America. Maxon n'aime plus America, il tombe amoureux de Kriss. Maxon aime de nouveau America. Maxon est attiré par Celeste. Et America ? Dans le genre girouette, elle se défend bien aussi. America aime Maxon, c'est lui, le seul l'unique, elle veut l'épouser. America ne veut pas devenir princesse, l'élu de son coeur, le vrai, c'est Aspen. En fait non, c'est Maxon le meilleur.
Je vous jure, je n'invente rien, c'est comme ça tout du long, de la première à la dernière page. Les deux héros de cette série sont champions du monde catégorie poids lourd du retournement de veste. On en vient à se demander si à part leur ego sur-dimensionné, quelque chose occupe leur boîte crânienne...
Mais alors, me direz-vous (à juste titre), qu'est-ce que j'ai trouvé de bien dans ce livre ? Et bien j'avoue que je l'ai trouvé, tout comme le premier, divertissant. L'univers dans lequel se déroule l'histoire, le style direct et efficace qui ne s'embarrasse pas de fioritures... Ces arguments sont bien légers, j'en conviens, mais c'est ce que j'ai ressenti. De la frivolité, du divertissement, de ce côté-là le roman remplit à peu près son objectif. Curieusement on a envie de connaître l'issue de l'histoire et de savoir avec qui America va finir (peut-être un ménage à trois, qui sait ?).
En somme, un mauvais roman qui m'a divertie. Ce n'est déjà pas si mal... 

Titre original : The elite
Traduit de l'américain par Madeleine Nasalik
Robert Laffont (R), 310 pages, 2013 pour l'édition originale et l'édition française