Premier contact avec la plume de Fabrice Colin et un gros coup de coeur pour son écriture et la construction totalement maîtrisée de ce roman si particulier. 

Anna, jeune lycéenne new-yorkaise se fait renverser par une une limousine blanche avec à son bord le plus charmant jeune homme dont elle puisse rêver. De cet accident, aucune séquelle si ce n'est qu'Anna a tout oublié de sa vie d'avant. Petit-à-petit elle va remonter le fil du temps avec les quelques indices dont elle dispose et redécouvrir qui elle est. En parallèle, le jeune homme à la limousine, Wynter, la courtise. Est-ce pour se faire pardonner de l'avoir renversée ? Comment un jeune homme si parfait peut s'intéresser à elle ? Malgré ses doutes, Anna cède rapidement aux charmes irrésistibles de Wynter.
Mais dans la  ville, rôde le Masque, un individu qui fait la une des journaux...

Ça commence comme un conte de fée, puis l'histoire évolue de manière troublante. Au fil des pages des évènements étranges surviennent sans aucune explication pour les accompagner. Subrepticement, des éléments transforment la romance du départ en un récit glacé. L'atmosphère change, et alors que tout est merveilleux en apparence, le lecteur a le sentiment d'étouffer, sensation de mal-être, comme si quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire.
De bout en bout, Fabrice Colin mène sa barque tel un virtuose et nous le suivons, avides de connaître le dénouement de ce Bal de givre étonnant.

La fin arrive dans les toutes dernières pages et tombe tel un couperet. J'avais imaginé un épilogue qui était bien éloigné de celui-ci. Attention, pour les curieux qui aiment lire la fin avant de commencer un livre, surtout ne pas le faire avec Bal de Givre à New York, sinon la lecture en sera faussée.

Un roman à l'écriture magistrale qui donne l'effet d'une claque lorsqu'on a tourné la dernière page.


Lu aussi par Leiloona, Clair de jour, Yueyin, Mango, Ori 


Albin Michel (Wiz), 293 pages, 5 janvier 2011