J'ai fait l'erreur de commencer par aller voir le film avant de lire le livre. Généralement je fais l'inverse, et je préfère largement commencer par découvrir un roman avant d'aller voir son adaptation au cinéma car cela me laisse la liberté de me créer ma propre représentation. 
J'avais très envie de découvrir la saga de ce Percy Jackson dont j'entendais beaucoup de bien depuis quelques temps... Hélas, après avoir vu le film, ma motivation est retombée au plus bas (pour ne pas dire aux oubliettes) et le livre ne m'attirait plus du tout. La faute à un film raté dont je reparlerai plus bas...
Bref, il m'a fallu plusieurs mois pour que l'envie, ou plutôt la curiosité, revienne. 

Mon sentiment au sortir de cette lecture était pour le moins mitigé, et avoir attendu quelques jours avant de rédiger ce billet a permis de faire évoluer mon avis dans le bons sens (ce qui est assez rare pour être souligné, habituellement le temps ne sert pas les livres que j'ai lus...). 

Mais revenons à nos moutons, que dis-je, à nos minotaures.... Car à moins d'avoir déménagé sur une autre planète au cours des années précédentes, vous devez savoir que cette nouvelle série (enfin pas si nouvelle en fin de compte, ce tome a tout de même été publié en 2005 dans sa version originale) se déroule sur fond de mythologie grecque. Alors d'aucuns diront (c'est d'ailleurs une critique fréquemment avancée) que la mythologie grecque ne sert ici que de décorum mais pour ma part, j'ai trouvé plaisant de lire un roman de jeunesse qui change d'univers. 

Pitchons un peu : Percy est un adolescent âgé de 12 ans, souffrant de dyslexie et catalogué comme un élève à problèmes. En réalité son problème majeur est celui d'être un enfant pas comme les autres. Excusez du peu, tout le monde ne peut s'enorgueillir d'avoir Poséidon lui-même comme figure paternelle... Percy est donc un "half-blood" ou demi-dieu, puisque sa mère est humaine. Exit donc tous ses soucis de scolarité, mais la révélation de sa véritable identité n'est pas exempte de dangers. Et voilà notre Percy embarqué dans une aventure pour le moins mouvementée dont il sortira bien entendu indemne (sinon adieu la série !) mais non sans peur. Le jeune héros est flanqué de deux amis dans sa quête, une jeune fille brillante et un garçon pataud (ça vous rappelle quelque chose ?) et est hébergé dans un camp spécial qui accueille les jeunes demi-dieux comme lui. Vous l'aurez compris, nombreux sont les parallèles que l'on peut faire avec un autre jeune héros sorcier, mais pour ma part je m'arrêterai là car à mon sens rien n'est comparable à Harry Potter.

Ce premier tome se lit bien et promet une série sympathique. Rien d'extraordinaire, mais les personnages sont chouettes, l'humour est présent et il y a suffisamment d'action pour ne pas s'ennuyer. Je pensais m'arrêter là, mais finalement ma curiosité sera, je crois, la plus forte et je lirai probablement la suite.

La série est bouclée depuis 2009, elle compte 5 tomes en tout dont 4 sont traduits en français à ce jour et le cinquième prévu pour septembre.

In a way, it's nice to know there are Greek gods out there, because you have somebody to blame when things go wrong. For instance, when you're walking away from a bus that's just been attacked by monster hags and blown up by lightning, and it's raining on top of everything else, most people might think that's just really bad luck ; when youre a half-blood, you understand that some divine force really is trying to mess up your day.

Ils l'ont lu aussi : Paul (dont le billet est passionnant), Leiloona (qui est fan de la série), Karine

Le site de l'auteur sur lequel on trouve - entre autres -  quantité d'informations à propos de la série Percy Jackson. 

Lu dans le cadre du Book Club de Livraddict.

Puffin, 374 pages, 2005

Malgré un casting des plus attrayants (dans lequel on retrouve entre autres Pierce Brosnan dans le rôle du centaure Chiron et Uma Thurman dans celui de Medusa), Percy Jackson le voleur de foudre est un superbe navet qui m'a fort déçue. Et pourtant je suis bon public. Mais là , franchement, c'était too much. 
Pourquoi avoir fait jouer de jeunes adultes alors que dans le livre Percy n'a que douze ans à peine ? Pourquoi ces coupes dans l'histoire, la disparition du personnage Mister D. ? 
Il est clair que le réalisateur a ici pris le parti de réinterpréter le récit pour en faire un film qui s'adresse au plus grand nombre, adultes compris. On a donc notre lot de bagarres, scènes d'action avec effets spéciaux (que je trouve nuls au passage, mais bon...), et tout le monde est content. Enfin tout le monde sauf moi ! Le désastreux jeu des acteurs n'a pas su me faire oublier le reste, hélas. Mis à part Brandon T. Jackson qui incarne Grover tel que je me l'imaginais, aucun acteur ne m'a semblé crédible un seul instant. Peut-être est-ce la faute au doublage en français ? Toujours est-il que je me suis ennuyée ferme et que je me demande encore comment  Chris Columbus a pu faire un tel ratage. D'autant que j'avais au contraire beaucoup aimé les deux premiers volets de la saga Harry Potter du même réalisateur. 
Bref, un film totalement dispensable qui ne fait pas honneur au livre, malheureusement.

Percy Jackson le voleur de foudre, réalisé par Chris Columbus - 2010

Avec : Logan Lerman, Brandon T. Jackson, Pierce Brosnan...