Premier roman de Nelly Alard, Le crieur de nuit est un joli roman qui sonne juste mais ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

Mon tort a été d'attendre un long moment entre la fin de ma lecture et la rédaction de ce billet, et je dois avouer que quelques semaines plus tard il ne m'en reste plus grand chose. Or, ceci est chez moi un signe, car s'il est vrai que j'ai mauvaise mémoire, un livre qui a été un coup de coeur me marque durablement même si je n'en retiens qu'une impression générale.

Le crieur de nuit est le court récit d'une femme qui vient de perdre son père et nous raconte cette mort sur sept jours, de l'annonce du décès jusqu'après l'enterrement. Sept chapitres qui sont l'occasion pour la narratrice de revenir sur son propre passé et sur la relation qu'elle avait avec son père. Sans pathos, avec un brin d'humour et beaucoup de pudeur, elle explique la souffrance ressentie, la dureté d'un père qui manque dans sa construction et les prémices chaotiques d'une vie adulte.

Une centaine de pages qui tiennent à la fois du journal intime et de l'analyse pour une lecture qui se révèle contre toute attente plutôt légère et abordable. L'écriture est plaisante, le personnage attachant, le ton est juste.
Quelques phrases marquent, pour le reste c'est déjà oublié en ce qui me concerne. 

Un ouvrage qui ne me laissera pas de grand souvenir à travers le temps mais que j'ai lu sans déplaisir. 


Elles l'ont lu aussi et beaucoup aimé : Mango, Sylire, Clara



Gallimard (Blanche), 111 pages, avril 2010