J'avais passé un excellent moment avec Fume et tue et découvert une plume qui m'avait enchantée. 
J'ai donc ouvert avec plaisir ce troisième et dernier roman en date de l'auteur. 

Premières pages, nous faisons connaissance avec François Heurtevent qui vient de perdre les élections communales et son poste de maire. J'ai eu une petite frayeur, je l'avoue, car j'ai cru un instant que Carrefour des nostalgies allait m'emmener dans l'univers de la politique qui n'est pas mon thème de prédilection. J'étais déjà entrain de me préparer à refermer l'ouvrage pour passer à autre chose, mais heureusement le récit a rapidement emprunté une autre voie beaucoup plus passionnante à mes yeux. 
Finalement, la perte des élections et l'état dépressif qui s'empare de notre narrateur ne sont que des prétextes pour nous entraîner dans une histoire qui, sous des apparences tranquilles, va dévoiler quelques surprises
J'ai moins accroché à Carrefour des nostalgies qu'à Fume et tue, c'est un fait. Pourtant, j'ai apprécié ce roman qui m'a confirmé que la plume d'Antoine Laurain a un je-ne-sais-quoi de séduisant. Alors qu'à certains moments mon intérêt pour ma lecture faiblissait un peu, l'auteur parvenait en quelques lignes à captiver de nouveau mon attention. 
Au-delà de la quête personnelle de François Heurtevent qui s'est mis en tête de retrouver ses anciens camarades de classe, on découvre un homme terriblement attachant et humain qui pourrait incarner la vie de monsieur tout le monde. Ces retrouvailles avec sa jeunesse sonnent comme une thérapie "sur le terrain" et amènent notre homme à se (re)trouver. Les personnages qui incarnent ses camarades de classe et jalonnent le récit sont également attachants à leur manière et colorent ce récit d'une douce nostalgie.

Je ressors de cette lecture satisfaite car elle a confirmé (qui plus est dans un genre totalement différent du premier roman que j'avais lu de lui) que j'aime l'écriture d'Antoine Laurain.
Me reste à présent à lire Ailleurs si j'y suis, son tout premier roman !


Merci pour le prêt Caro[line] (et désolée pour le kidnapping longue durée !)

Les avis ont fleuri à propos de ce livre, vous les retrouverez tous chez BOB.


Le passage, 300 pages, août 2009