Aussitôt reçu aussitôt lu, je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter sur ce deuxième tome pour connaître la suite de l'histoire de la belle Azilis.
Je viens de refermer le livre et mon esprit vagabonde encore aux côtés de Kian, Myrddin, Niniane et tous les autres... Pendant deux jours j'ai ressenti les peines et les espoirs qui les habitent, parfois aussi la colère. J'ai été agacée plus d'une fois, j'ai connu la frustration de voir des personnages suivre des chemins qui ne me plaisent pas, j'ai eu envie de plonger dans les mots de papier pour leur crier de cesser de torturer mon pauvre palpitant. Bref, vous l'aurez compris, je suis complètement et irrémédiablement sous l'emprise de l'écriture de Valérie Guinot et, croyez-moi c'est une drogue douce mais puissante !

Lorsque j'ai entamé ma lecture, j'ai d'abord été frustrée de ne pas retrouver de suite Azilis et Kian, et surprise de découvrir que ce deuxième tome démarrait avec Ninian, le jeune moine et frère jumeau d'Azilis. Je me suis demandée où l'auteur voulait en venir, moyennement intéressée, je dois le confesser, par les épreuves que le jeune garçon est amené à vivre. Que voulez-vous, il est dangereux de ne pas donner à un lecteur ce qu'il attend et de le priver plus longtemps que nécessaire de ses personnages préférés ! Retour donc vers Azilis et sa nouvelle existence. La vie suit son cours, oublié le passé et les terribles aventures du premier tome. J'avoue que je me demandais comment l'histoire aller pouvoir évoluer (même si la fin de L'épée de la liberté suggérait une piste qu'il faudrait être aveugle pour ne pas voir) après un premier opus passionnant et, surtout, s'il aurait la même saveur. Comme j'ai eu tort de m'inquiéter ! Au fil des pages, doucement mais surement, la tension monte, de nouveaux enjeux se réveillent et la même ivresse m'a prise. Impossible de lâcher La nuit de l'enchanteur avant d'en connaître le dernier mot de la fin. Et quelle fin ! Voilà qui laisse présager un troisième tome encore plus intense que les deux premiers... L'avenir est ouvert, de nombreuses voies sont possibles, mais pour cela il faudra attendre la fin de l'année avec la publication de la suite de cette merveilleuse odyssée. Pour patienter jusque-là, me reste plus qu'à relire les deux tomes en boucle, ou plonger en hibernation prolongée ; je ne vois pas d'autres solutions !

Je n'ai fait que coucher par écrit l'état névrosé dans lequel je me trouve après cette lecture enchanteresse, je ne m'attarde pas davantage sur le roman pour en disséquer les nombreuses qualités, mais je voulais tout de même dire combien les personnages d'Azilis sont incroyablement travaillés. Ce deuxième tome permet de faire davantage connaissance avec certains d'entre eux laissés un peu dans l'ombre auparavant, et ils sont tous plus attachants les uns que les autres ; tellement humains aussi dans leurs attitudes et leurs sentiments. Un coup de coeur particulier pour Caius, le frère d'Azilis, dont la personnalité se dévoile petit-à-petit dans ce deuxième tome. Un garçon touchant, généreux et au tempérament de feu qui a su me toucher. J'espère vivement qu'il conservera un rôle d'importance dans le tome suivant.

Rageot - 377 pages