Encore une relecture pour ce roman que j'avais découvert à l'adolescence mais dont je ne conservais aucun souvenir... ceci étant dû à ma "mémoire-passoire" et non à la qualité de l'ouvrage !

L'auberge de la Jamaïque est un roman bien différent de ceux que j'ai présentés en ce début de semaine.
Ici, point de raffinement.
Les personnages principaux n'appartiennent pas à la bourgeoisie mais à une classe sociale peu aisée, ils vivent (quand ils ont un toit) dans des demeures peu salubres et sinistres dont le luxe et le superflu sont absents. Les paysages - marais enlisants, landes balayées par les vents, mer déchaînée - sont sauvages et peu engageants, la région de Cornouaille britannique où se déroule le récit est plutôt désertique et le climat y est rude.
Ces éléments donnent un cadre idéal à la sombre histoire que nous conte l'auteur. Cette fois, elle ne se contente pas de suggérer ce qui se passe au lecteur, parfois elle décrit directement l'horreur à laquelle est confrontée l'héroïne.

J'ai beaucoup apprécié ce roman dans lequel la mer omniprésente joue un rôle de premier ordre. Le côté obscur du livre - gothique diront certains - m'a également séduite même si, question suspense, je n'ai pas été surprise ayant rapidement deviné ce qui se tramait et quelle serait l'issue de l'histoire. Malgré cela, ma lecture n'a pas été déplaisante et j'ai dévoré les dernières pages.

Le billet de Karine

Albin Michel (collection Le livre de poche) - 439 pages