Le temps de l'innocence est ma première rencontre avec cette célèbre romancière américaine. Une rencontre, qui, hélas, ne fut pas concluante...
En réalité, il est étrange que je n'ai pas été séduite par cette histoire qui avait a priori tout pour me plaire. J'aime les récits qui s'inscrivent dans une époque passée où l'étiquette et les codes sociaux sont très prégnants. J'aime aussi ce type d'écriture qui balance entre romantisme et cynisme, où les sentiments se devinent plus qu'ils ne se lisent. Et pourtant, malgré ses qualités indéniables, ce roman ne m'a pas embarquée, n'a pas su me convaincre.
A la longue, le personnage de Newland Archer m'a sérieusement exaspérée et j'ai fini par le trouver insipide et presque lâche. La comtesse Olenska a, en revanche, davantage de panache , mais cela ne suffit pas pour donner un réel intérêt à l'histoire. J'attendais une exploration plus en profondeur des sentiments des différents protagonistes, une intrigue qui évoluerait autrement, des déchirements, un soupçon de tragique, bref je voulais retenir mon souffle et vibrer avec les personnages... mais non.
Le temps de l'innocence me laisse une impression fade ; tout le contraire de ce que j'avais ressenti en regardant le film deScorsese, que je recommande d'ailleurs chaudement, en particulier pour le jeu de Daniel Day-Lewis (bien que je lui préfère les cheveux longs du Dernier des Mohicans, mais là je m'égare...). Il y a, dans ce film, une intensité que je n'ai pas retrouvée dans le livre.

L'avis plus enthousiaste de Kalinista, celui enflammé de Caroline (comme quoi, les goûts et les couleurs...).

Flammarion - 287 pages