Après en avoir lu des critiques plus élogieuses les unes que les autres, j'ai emprunté ce volume à la médiathèque.
Le treizième conte est un livre étonnant. Une fois la dernière page tournée, j'ai eu l'impression d'avoir lu un conte... qui n'en était pas vraiment un ! Avec un peu de recul, l'histoire est tout ce qu'il y a de plus rationnel même si certains éléments ne sont pas ceux d'une vie complètement ordinaire... Néanmoins, rien de "magique" dans ce roman qui pourrait malgré tout être rangé dans la catégorie merveilleux pour l'atmosphère qui en émane. C'est en effet l'atmosphère un brin fantastique un brin merveilleuse et très certainement étrange, alliée au ton de l'écriture qui font (à mon sens) de ce livre un conte.

Pendant la première partie de l'ouvrage, j'ai trouvé des ressemblances avec Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Même atmosphère, mêmes liens familiaux étranges et omniprésents, mêmes attitudes des personnages... Ces similitudes m'ont particulièrement marquée. Par la suite, dans la seconde moitié du livre, cette sensation s'est estompée, et c'est une autre atmosphère qui s'est imposée à moi.

Autre particularité de ce roman, celle de raconter en parallèle deux histoires, deux vies qui se rejoignent dans leur vécu.
Le treizième conte commence par une requête. L'écrivain Vida Winter s'adresse à la biographe Margaret Lea pour lui demander d'écrire la vérité sur sa vie... Mais quelle vérité ? A partir de là, tous les fils de son existence s'embrouillent et c'est à Margaretd'y remettre de l'ordre...
Finalement, il ne se passe rien de bien extraordinaire dans cette histoire, et pourtant on est embarqué par la plume de l'auteur, on a envie de savoir ce qui s'est passé dans la vie de Vida Winter... Une atmosphère parfois lugubre règne sur ce livre, et pourtant on s'y sent bien, on retrouve les mots de Diane Setterfield comme on se loverait dans un nid douillet.
Et puis il y a cet amour des livres qui imprègne toute l'histoire, thème qui ne laisse pas insensible les lecteurs compulsifs !

A lire donc !

NB : comme Fashion, je m'interroge au sujet de la quatrième de couverture qui compare Le treizième conte à Rebecca de Daphné Du Maurier... j'ai lu ce dernier il y a bien longtemps et ma mémoire me fait défaut, mais j'ai souvenir d'une toute autre ambiance...

D'autres regards, ceux de : Joëlle, Clarabel, Allie, Laure, Fashion, Cathulu, Emeraude, Karine (to be continued...)

Plon (collection Feux croisés) - 394 pages