Me voici enfin parvenue au terme de ma relecture des six premiers tomes de Harry Potter. Relecture qui n'a pas été inutile puisque j'avais oublié certains éléments de l'histoire, en particulier dans ce sixième tome. L'atmosphère y est moins oppressante et sombre que dans le tome précédent, et pourtant sa fin est tragique. Beaucoup de choses ont changé depuis la première année à Poudlard. On retrouve un Harry Potter qui a mûri et qui affirme ses opinions ouvertement, même face au ministre de la magie. On sent que les adultes qui l'entourent (pour certains) le considèrent maintenant d'égal à égal, il n'est plus l'enfant qu'on tentait de mettre à l'écart pour le protéger. Le temps s'accélère, et Voldemort se rapproche, l'insouciance des premiers tomes a disparu. On perçoit un Dumbledore vieilli et fatigué, mais plus proche que jamais de Harry Potter. On découvre au fil des pages l'histoire de Voldemort, et petit-à-petit les pièces du puzzle s'assemblent. Mais il subsiste des zones d'ombres. Je me suis posée bien des questions après avoir lu ce sixième volet. Comme beaucoup, j'imagine, je me suis interrogée entre autre sur la position du professeur Rogue, me demandant jusqu'à la toute dernière ligne de quel côté il était, refusant de croire en cette fin et cherchant des explications ailleurs. J'ai été touchée, j'y ai même laissé des larmes...
J'ai aimé l'idée de la potion de Felix Felicis, le fameux manuel de potions et les retours dans le passé de Voldemort pour reconstituer sa vie ; j'ai moyennement apprécié l'obsession d'Harry au sujet de Drago Malefoy (on a le sentiment qu'il passe tout son temps à le filer, et ça en devient lassant à force).

Un extrait que j'aime particulièrement :

ATTENTION, NE PAS LIRE CE QUI SUIT SI VOUS N'AVEZ PAS LU CE TOME ET PROJETEZ DE LE FAIRE

Ils gravirent en silence l'escalier mobile et entrèrent dans le bureau circulaire. Harry ne savait pas très bien à quoi il s'était attendu : que la pièce, peut-être, soit drapée de noir, ou même que le corps de Dumbledore y ait été transporté. En fait, elle était presque exactement telle que Dumbledore et lui l'avaient quittée quelques heures auparavant : les instruments d'argent bourdonnaient en laissant échapper des volutes de fumée sur les tables aux pieds effilés, l'épée de Gryffondor luisait dans sa vitrine à la lueur du clair de lune, le Choixpeau magique était posé sur son étagère derrière le bureau. Le perchoir de Fumseck, en revanche, était vide. Le phénix chantait toujours sa longue plainte dans le parc du château. Et un nouveau portrait avait rejoint les rangs des anciens directeurs et directrices de Poudlard... Dumbledore somnolait dans un cadre d'or, au-dessus du bureau, ses lunettes en demi-lune perchées sur son nez aquilin, l'air paisible et serein.

Chapitre 29 ~ La lamentation du Phénix

Gallimard Jeunesse - 715 pages